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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
A Poitiers, la piste cyclable de l‘avenue André-Malraux, expérimentation héritée de l’ancienne municipalité, a braqué l’été dernier les projecteurs sur l’un des dossiers prioritaires de la nouvelle gouvernance de la communauté d’agglomération : les mobilités. En ce qui concerne « la pénétrante », décision a été prise de l’aménager en véritable voie urbaine, avec un budget de 200 000€. Suivront l’aménagement du Faubourg-du-Pont-Neuf et de l’axe Poitiers-Futuroscope.
Plus globalement, les vice-présidents en charge des Mobilités, Sylvie Aubert et Frankie Angebault, travaillent pour fin avril à une feuille de route qui prendra en compte les modes de transports collectifs (bus, train), individuels et doux. Pour ce faire, ils s’appuient sur une enquête menée fin décembre-début janvier auprès des communes de Grand Poitiers quant à leurs besoins. Sur les quarante, trente-sept ont répondu, apportant souvent « une approche transversale et pas uniquement communale, avec une vraie prise de conscience en termes d’aménagement du territoire, d’urbanisation, de localisation des zones d’activités… », constate Sylvie Aubert. « Chaque commune a un contexte différent et, selon, sera plus en demande de déplacements intra-communaux, de mobilités douces et actives, de liens avec Poitiers, complète Frankie Angebault. Nous avons aussi vu émerger des besoins de transversalité entre communes, autour de plus petits pôles d’attractivité comme Chauvigny et Lusignan. » Avec, dans ce dernier secteur, le développement de transports solidaires innovants « qui peuvent, ou pas, être dupliqués, précise Sylvie Aubert. Grand Poitiers doit structurer l’intermodalité ».
Dans ce schéma, le vélo est amené à prendre une place prépondérante. La carte des « chèques VAE » (aide à l’achat d’un vélo à assistance électrique, 850 en 2020), mise en place par Grand Poitiers, traduit un développement de l’usage du deux-roues étroitement corrélé aux continuités cyclables, plus importantes à Poitiers et selon un axe nord-sud. « Techniquement, le réseau peut être étendu, confie Frankie Angebault, mais financièrement… »
C’est précisément la limite de la feuille de route en cours d’élaboration. Le budget annexe mobilités de Grand Poitiers n’est pas extensible, il est « contraint et donc limitant »,
convient Sylvie Aubert. « Il s’élève à 34,4M€ et dépend très majoritairement du versement mobilité des entreprises, privées et publiques », précise Frankie Angebault. Sur cette somme, près de 68% sont dédiés à la subvention d’équilibre de Vitalis, affectée par ailleurs par le transfert de la compétence des lignes scolaires et interurbaines de la Région à Grand Poitiers en août dernier et par la crise actuelle (lire
p. 11). « Nous travaillons en parallèle avec la Région et la SNCF sur le ferroviaire (lire p. 10), notamment l’axe Poitiers-Limoges. Mais c’est presque plus du lobbying », lâche l’élu, conscient de disparités inexorables entre les attentes locales, les priorités d’aménagement à l’échelle régionale et la desserte nationale.
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