Atermoiements

L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.

Le7.info

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Après avoir assuré des missions de surveillance de lieux sensibles en France, fin 2020, dans le cadre de l’opération Résilience, les militaires du RICM sont donc de retour au Sahel. Leur déploiement intervient dans un contexte politique et sociétal qui amène à s’interroger sur la nécessité de poursuivre l’opération Barkhane dans les cinq pays d’Afrique où sévissent une kyrielle de groupes terroristes. L’argument des plus sceptiques tient en une question : l’armée française doit-elle continuer à payer, au sens propre comme au figuré, pour une guerre qui ne semble pas être la sienne ? Avec 51 morts depuis 2013, dont 5 en novembre et décembre, les pertes humaines pèsent lourd dans l’esprit des moins belliqueux. La ministre des Armées Florence Parly leur a répondu la semaine passée en indiquant devant les sénateurs que « Barkhane n’est pas éternelle », mais qu’à court terme la France « va rester ». Les Marsouins poitevins savent ce qu’ils apportent sur place. C’est leur cinquième mission dans la bande sahélo-saharienne, dont les conditions climatiques extrêmes rendent la tâche plus difficile encore. Alors s’il est légitime de s’interroger sur le sens d’une guerre, on peut tout aussi bien saluer leur dévouement sans faille au service d’un maintien de la paix toujours aussi fragile.

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