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Jusqu’à présent, seuls quelques rares élus avaient pu apprécier le talent de Marghe. A partir de samedi, dans The Voice, la France entière va découvrir la jeune chanteuse poitevine d’origine italo-malgache.
Dans les coulisses du Futuroscope où elle travaille depuis trois ans, Margherita Davico, « Marghe », était déjà connue comme « la petite chanteuse ». Mais jusqu’à présent son talent n’outrepassait guère un cercle restreint de privilégiés. A partir de samedi, grâce à sa participation à The Voice (TF1), la France entière connaîtra son incroyable timbre de voix. « C’est une belle expérience, un rêve de petite fille, explique-t-elle sobrement, en veillant à ne pas trop en dire. Mais ce n’est pas un but. Je veux pratiquer la musique et la partager. »
D’origine malgache par sa mère, italienne par son père, Marghe est arrivée en France à 15 ans, avec en elle la musique. « Elle m’accompagne depuis que je suis bébé. A 5 mois, j’avais déjà un clavier et un micro en plastique. J’ai chantonné avant de parler ! » La jeune femme est née dans un pays de musique, dans une famille de musiciens, pour certains reconnus comme sa tante L Saphira, ex-compagne de Jimmy Cliff. « J’ai fait mon premier concours télévisé à 11 ans, cela s’appelait Pas à pas, raconte-t-elle sans jamais se prendre au sérieux. Moi, avec la musique, je m’amuse. »
Côté paternel, Marghe a baigné dans le classique lyrique italien, côté maternel dans la tradition malgache, riche de mythes et de légendes, qui s’exprime avec le cœur et le corps. « Quand je chante, je vis les paroles. Je peux finir en larmes à la fin d’un concert… »
« Les mêmes sensations musicales »
En août 2019, une rencontre musicale a donné un nouvel élan à sa vocation. Un jour de scène ouverte au Futuroscope, David Henry, « pianiste à la base », tantôt répétiteur tantôt directeur artistique, est tombé sous le charme de sa voix. « David a été une petite étoile qui a chamboulé ma vie », confie la jeune chanteuse poitevine, avec la sincérité et l’enthousiasme de ses 21 ans. De cette rencontre est né le duo MaDa.
« On a appris à se connaître à travers la musique », souligne la jeune femme. « On a les mêmes sensations musicales », complète son aîné. Leur style ? « De l’épic folk pop, répond David, pas vraiment convaincu. Disons que ce n’est ni de la musique traditionnelle malgache, ni de la nouvelle chanson française, ni de la chanson anglo-saxonne pop avec des beats à 120… Plutôt du Rickie Lee Lones, Tracy Chapman… »
Malheureusement, MaDa n’a guère eu le temps de partager sur scène son répertoire de compos et de reprises. A défaut de concerts, le duo a débuté l’enregistrement de quelques morceaux en version acoustique, dans la perspective d’un EP, peut-être en juin.
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