Plan alimentaire territorial : après le diagnostic, le programme d’actions

Claire Brugier - @KlairBrug

Le7.info

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L’élaboration d’un Plan alimentaire territorial (PAT) se poursuit à l’échelle de Grand Poitiers, des communautés de communes du Haut-Poitou et des Vallées du Clain. Lancée début octobre, l’enquête en ligne intitulée « Et vous, que mangez-vous ? », était la dernière étape de la phase de diagnostic. Désormais, celle d’écriture du programme d’actions peut débuter, avant une mise en œuvre initialement prévue au printemps. L’avenir seul dira si le calendrier pourra être maintenu mais la dynamique est lancée. « Un PAT sur nos trois EPCI, qui représentent 83 communes et 1 200 exploitations agricoles, va nous permettre de travailler sur toutes les questions alimentaires, mais aussi par extension sur la santé, la qualité environnementale, la gestion de l’eau, a souligné ce lundi soir, lors d’un point d’étape, la présidente de Grand Poitiers Florence Jardin. A travers le PAT, notre objectif est de nourrir localement, et de façon saine, les habitants, de rémunérer correctement les producteurs et de dynamiser cette filière. Il s’agit de préparer le futur pour gérer différemment la chaîne de l’alimentation. » 

Des actions sont déjà en cours, initiées dans l’ex-Pays des Six Vallées, notamment « auprès des cantines scolaires », a rappelé Gilbert Beaujaneau, président de la communauté de communes des Vallées du Clain. Vice-président de Grand Poitiers en charge de l’Agriculture et de l’Alimentation, Frédy Poitier a également cité « un projet d’atelier de transformation de la viande sur lequel travaillent une vingtaine d’agriculteurs afin de configurer l’outil », ou encore « avec Poitiers, le Crous et le CHU, un projet de légumerie-conserverie ».

Selon l’élu, la restauration collective et les solidarités alimentaires sont parmi les pistes qui seront « nécessairement » explorées dans le programme d’action. Lequel va s’appuyer en partie sur les résultats de l’enquête close le 31 octobre, dont l’analyse a été confiée  au cabinet Auxilia.

2 210 personnes ont participé : 76% des répondants étaient des femmes et plus de la moitié avaient entre 40 et 65 ans. L’enquête fait ressortir la volonté d’une majorité de pouvoir acheter en vrac et de limiter les emballages. 94% des répondants confient prendre déjà en compte la saisonnalité des produits et 91% leur origine. Le goût (95%) arrive en tête des critères d’achat, suivi par le critère local (76%), la composition (71%) et la proximité géographique (66%), sachant que les produits les plus achetés localement sont, dans l’ordre, les légumes, les fruits, les œufs et la viande.

(Photo d'archives)