Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Moins 21 à Blois en ouverture de la saison régulière, moins 23 encore face à l’ADA en coupe de France, moins 21 à Saint-Chamond samedi dernier... Le Poitiers Basket 86 connaît indiscutablement un début de saison chaotique sur le plan sportif. Certes, Jérôme Navier et ses troupes sont les victimes collatérales de la Covid-19. Quimper, Nantes, Fos... Ils n’arrivent pas à enchaîner depuis septembre, ce qui provoque logiquement un certain retard à l’allumage. Ce groupe nouveau -six arrivées- manque de repères collectifs, que des entraînements appliqués ne sauraient compenser.
N’empêche, le staff technique attend forcément plus de son groupe, notamment en défense. A Saint-Chamond, le PB a encaissé plus de 80pts pour la cinquième fois consécutive, toutes compétitions confondues. C’est trop pour gagner un match, sachant que lors de son seul et unique succès de la saison 2020-2021, le 23 septembre à Challans, en coupe (83-77), Akeem Williams and co étaient passés tout près de la correctionnelle. Face à Nantes ce mardi et Paris, samedi, de telles largesses ne passeront pas. Poitiers doit resserrer les boulons de ce côté-là du terrain. Son rendement offensif n’offre pas davantage de certitudes. A Saint-Chamond, McKnight (0/7) et les siens se sont fendus d’un faible 4/26 derrière l’arc. Et les belles promesses semées par Dwayne Lautier-Ogunleye (notre photo) au fil de la pré-saison semblent loin. L’arrière franco-anglo-nigérian n’a marqué que 5pts dans la Loire.
En résumé, ce n’est pas encore le feu à la maison poitevine, mais la manière interroge. Jérôme Navier savait que le menu proposé pouvait se révéler indigeste (Blois, Fos, Saint-Chamond, Paris, Antibes). Bingo. Qu’en sera-t-il cette semaine à l’issue de la double confrontation face à Nantes, en match en retard de la Leaders cup, et Paris, pour le compte de la 4e journée de Pro B ? Les deux équipes ne devraient pas jouer dans la même cour que la 14e masse salariale. Nantes a braqué Fos samedi et Paris a déroulé face à Lille (80-57). Hormis Sylvain Francisco (Roanne) et Gary Florimont (Orléans), le club de la capitale a gardé la même ossature que la saison passée : Amary Sy et Nobel Boungou Colo en chefs de file et une ribambelle de « gamins » aux dents longues. Les Barbitch, Begarin, Kamagaté, Chery (absent à Poitiers) et autre Denis ont du talent à revendre. Et forment l’équipe la plus chère de Pro B avec plus de 1M€ de masse salariale.
Sur le coup, on aimerait que Poitiers casse la logique économique et crée la surprise. Comme un soir de novembre 2019, où le club avait remporté l’un de ses deux seuls succès de la saison en dominant Paris. Ce soir-là, les artilleurs locaux avaient connu une adresse insolente. La suite a montré que cela ne suffisait pas pour gagner des matchs. Où l’on reparle de défense...
Toujours gêné par quelques douleurs, Aboulaye Mbaye ne sera pas aligné ce soir face à Nantes. Thomas Prost est, lui, incertain en raison d'une nouvelle entorse de la cheville contractée hier matin à l'entraînement. Jérôme Navier compte profiter de ce match de Leaders cup pour continuer à travailler. « Je veux qu'on avance dans notre basket et il faut y aller par paliers. » Dans cet esprit, la large défaite ramenée de Saint-Chamond ne l'a pas froissé outre mesure. « L’écart je ne le regarde pas. C’est ce qu'on peut proposer et notre évolution à chaque sortie qui m'intéressent. Sur les deuxième et troisième quart-temps, on les tient à 35pts, ce qui est encourageant. Je regrette juste notre adresse. C'était un jour sans, même si lorsque nous avons été agressifs, nous avons provoqué des fautes... »
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