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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
De la France, il ne connaissait jusque-là que le Sud, où sa famille -hormis ses parents qui vivent à Londres- coulent des jours heureux du côté de Collioure et Toulouse. Dwayne Lautier-Ogunleye a gardé de ses étés au bord de la Grande Bleue un accent chantant qui se mélange aux intonations anglo-saxonnes. « Poitiers, je dois avouer que je ne situais pas sur la carte avant que le coach n’appelle mon agent !, plaisante l’arrière de 24 ans (1,93m), dont l’essai a fait long feu. A dix jours de la fin, le coach m’a dit qu’on n’avait pas besoin d’attendre, que je serais là pour la saison. J’étais très content. »
L’ancien étudiant de Bradley (USA) a failli signer en France... à ses 17 ans. Il a décliné l’offre de Strasbourg d’intégrer le centre de formation. « Tout le monde m’a encouragé à aller aux Etats-Unis, en me disant que c’était une opportunité à saisir et que je pourrais toujours revenir en France plus tard. L’inverse est moins vrai ! » Diplôme de business marketing en poche -« j’avais promis à ma mère que j’aurai mon « degree », je suis le premier de ma famille »-, « DLO » a vécu une première expérience professionnelle avortée en Ligue 2 italienne, mais s’est montré inspiré de l’autre côté des Alpes : 14,9pts, 4,9rbds, 3,1pds. Surtout, il a été le meilleur joueur au nombre de fautes provoquées.
A Poitiers, le Franco-Anglo-Nigérian se sait attendu et compte bien franchir un palier. « Mon jeu, c’est d’être agressif en attaque et dur en défense. Je sais qu’ici on aime bien recruter des joueurs qui ont déjà joué en France. A moi de prouver ce que je vaux. » Sur la présaison, il tourne à près de 20 points de moyenne et, surtout, apporte beaucoup de solutions offensives. Peut-il être la révélation de l’année, à la manière d’un Ronald March, excellent à Aix-Maurienne et décisif en Jeep Elite avec Roanne ?
L’avenir le dira, mais Jérôme Navier fonde beaucoup d’espoirs sur « DLO ». « Je sens que j’ai sa confiance, celle de mes coéquipiers aussi. Il y a un bon état d’esprit et on sait que c’est important de bien s’entendre en dehors du terrain... » De par sa double culture, l’international britannique s’est immédiatement senti à l’aise à Poitiers. Une sorte de trait d’union entre les Français et les anglophones, les jeunes et les plus expérimentés. Avec cet accent anglo-toulousain inimitable !
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