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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Au temps de la Covid-19, les belles promesses estivales se heurtent parfois au mur de la réalité sanitaire. Demandez à Nantes et Boulazac, toujours à l’arrêt après une épidémie sévère dans leurs rangs. A Poitiers, Jérôme Navier peut au moins se satisfaire de n’avoir pas eu un cas positif à déplorer. « On a été épargnés, certes, mais c’est comme si on l’avait eu puisque nos adversaires directs l’ont eu. » Aussi, avant de se coltiner Blois dimanche, avec une large défaitre à la clé (72-93), Kevin Mendy et ses coéquipiers n’avaient disputé aucun match en presque trois semaines ! Surtout, Chris McKnight, longtemps bloqué aux Etats-Unis (lire page 17), a disputé son premier match officiel face à ses anciens coéquipiers blésois. Avouez qu’il y a mieux pour entamer une saison qu’on annonce comme celle de la réhabilitation.
Pas la peine de regarder dans le rétro trop longtemps. Car le cru 2020-2021 ne ressemble que de très loin au groupe claudiquant qui a presque battu des records d’indigence (2 victoires, 21 défaites). La saison blanche a fait les « affaires » du PB et Jérôme Navier s’est attelé à construire une équipe plus cohérente. Aux rescapés (Kevin Mendy, Abdou Mbaye, Jim Seymour, Clément Desmonts), l’ancien coach de Saint-Quentin a adjoint des valeurs sûres de Pro B. Vue à Nantes, la paire intérieure Chris McKnight-Laurence Ekperigin -troisième passage au club- apporte de vraies garanties. Le backcourt Akeem Williams-Thomas Prost a bourlingué à ce niveau. Tout comme Sade Aded Hussein, longiligne (2,05m) et très complémentaire des autres intérieurs. A l’arrière, Abdou Mbaye se sait attendu pour sa deuxième année à Poitiers. Quant à Dwayne Lautier-Ogunyele (lire page 16), il a présenté un visage séduisant jusque-là.
Une question affleure : jusqu’où peut aller cette équipe de dix pros, alors que les observateurs la voient à la 15e place au printemps ? Après tout, le PB a réduit la voilure en termes de budget (10e, -5%) et de masse salariale (lire page 18). Il ne faut donc pas forcément l’attendre dans la zone play-offs. Du reste, les nouveaux dirigeants (lire page 20) jouent la prudence à l’heure de se projeter. « L’objectif, assure Dominique Poey, c’est de donner du plaisir aux gens qui viennent à la salle. Et on donne du plaisir en gagnant des matchs. Il faut que l’équipe soit performante rapidement. Mais on n’a pas trop de repères aujourd’hui. »
Parce que l’argent ne fait pas toujours le bonheur, le PB86 se verrait bien déjouer les pronostics. Avec Laurence Ekperigin dans ses rangs, le club a toujours participé aux play-offs. Il a même failli accéder à la Pro A en 2014, échouant en finale face à Bourg-en-Bresse. Une autre époque. Six ans plus tard, Poitiers amorce sa reconstruction avec un nouveau coach, un nouveau capitaine, de nouveaux dirigeants, un nouvel équipementier et un nouveau staff médical.
DR SolotianaÀ lire aussi ...