Aujourd'hui
Avant-après : il fallait reconnaître Virolet, à Ligugé
Catégorie : Détente Date : mercredi 30 septembre 2020Le photographe Francis Joulin vous emmène aujourd'hui à Ligugé, où a été prise la photo diffusée dans les colonnes du numéro 496. Ses explications...
Cette carte postale date du début du siècle dernier, autour des années 1915(*). Elle est intitulée : « Virolet - Café Restaurant de la Gare »… de la Gare, puisqu’à cet endroit-là du hameau de Virolet (sur la commune de Ligugé) passait la ligne de chemin de fer Poitiers-Rochelle (une voie), construite vers 1886. On voit bien le passage à niveau ainsi que la petite gare qui le jouxte, construite, elle, avant la guerre 1914-1918. La « Nationale 10 » traversait le hameau qui devait son développement non seulement à la route mais aussi à la présence du chemin de fer (qui passa à deux voies vers les années 1943-1944). L’hôtel-café-restaurant Bertrand, grande bâtisse, à droite, accueillait les usagers de la route mais aussi les voyageurs du chemin de fer. Cet endroit était particulièrement fréquenté et présentait du danger. Un accident qui s’était produit entre un poids lourd, dont les freins avaient lâché, et une micheline venant de la Rochelle, fit deux morts. Pour fluidifier la circulation, régulièrement ralentie et bloquée par les trains, il fut alors décidé de construire un pont routier enjambant la voie ferrée entre 1957 et 1958.
A partir des années 1960, une déviation de la bourgade devint indispensable. Elle ouvrira finalement en 1996, portant un coup fatal aux quelques commerces qui s’étaient installés au bord de la route, dont le café-hôtel Bertrand.
Le pont fut détruit en 1997. Aujourd’hui (photo), il n’est plus possible de l’emprunter côté Nord. Côté Sud, la rampe d’accès a été condamnée. On peut cependant y accéder par un escalier. Le long des voies, sous la partie restante, un bâtiment a été construit et a abrité les réserves de la DDE. Aujourd’hui, c’est la salle « Robert Marchetto », salle communale des « Amis de Virolet » (panneau vert sur mur blanc). Devenu une maison particulière, l’hôtel Bertrand qui, comme on le voit, a conservé sa « carotte tabac » et des inscriptions sur sa façade, appartient à un héritier de la famille Bertrand.
(*)Un grand merci à M. Guy Perron, un habitant de Virolet depuis toujours, pour le prêt de sa carte postale et les précieux renseignements fournis.
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