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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Une fanfare avec des percussions ? D’accord. Une clarinette ? Passe encore. Un basson ? C’est moins courant. Un violon ? Cela devient carrément peu orthodoxe. L’Improbable Fanfare porte décidément bien son nom. Créée en 2018 par Ludovic Rivière, elle rassemble aux côtés de ce papa clarinettiste ses trois aînés. D’une fratrie de sept enfants. Les cinq premiers sont musiciens, le sixième Emilian, va entrer cette année au conser- vatoire en classe de trombone, le cadet, Eliott, 3 ans, trépigne d’impatience de pouvoir faire de même.
Avec une mère violoncelliste et chanteuse lyrique, et un père ancien membre du Snob niortais (Service de nettoyage des oreilles bouchées) avec lequel il a fait le tour du monde de 1994 à 2013, les frères et sœurs sont tombés dans la musique au berceau. « Valentin, avant même de parler, il récupérait des pots, des casseroles et il tapait dessus. » A lui donc la batterie et les percussions. De 22 mois son cadet, Florian se révèle un bassoniste prometteur, déjà 3e dans les catégories des moins de17ans et moins de 20 ans du concours national des Jeunes Vents Bassons. Quant à Sophie, « je n’ai pas de souvenir où elle n’ait pas parlé », sourit Ludovic. La volubilité du violon lui sied donc parfaitement. Suivent Sarah, 11 ans, au violoncelle et Félix, 9 ans, au tuba. Ils sont encore trop jeunes pour intégrer l’Improbable Fanfare mais ils en goûtent déjà la philosophie, loin des conventions.
« Il faut amener la musique partout où sont les gens. Elle doit revenir partout où elle était », assène Ludovic, à la peine depuis que la crise sanitaire a effacé une à une les dates de rencontres avec le public. « La musique est là pour accompagner les moments de la vie. L’Improbable Fanfare, c’est l’Orchestre des mariages et des enterrements de Bregovic ! » Les quatre musiciens (pour l’instant, on l’aura compris !) ne s’interdisent rien, y compris dans le choix des morceaux. Le Boléro de Ravel à quatre, et alors ? « On fait tout ce qu’on a envie de faire. » You and me de Discloser, des Csardas pour violon de Vittorio Monti... Ludovic se charge en général des arrangements, hormis pour les deux extraits de Lalaland que l’on doit à Florian. Le répertoire est éclectique, sans limite. La joyeuse formation de Buxerolles l’a testé lors du off du festival international de théâtre de rue d’Aurillac. De théâtre... Les troubadours des études en histoire médiévale de Ludovic ont laissé des traces. Il songe déjà à écrire le spectacle. La mise en scène, aujourd’hui, se réduit à « quelques attitudes » et à des chemises aux couleurs chatoyantes (chacune la sienne, comme pour les instruments). « On pourrait développer des personnages. Il n’y a pas que la musique, ce que l’on est compte aussi. »
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