Fondu de Porshe

Deux cents propriétaires de véhicules de prestige se donnent rendez-vous ce dimanche à Poitiers pour la journée nationale des véhicules d’époque. Parmi eux, Yves, 81 ans, amateur de Porsche depuis toujours.

1953. Yves a 16 ans. Son père l’emmène sur le circuit des 24 heures du Mans. C’est le déclic. « Je lui ai dit que moi aussi j’aurai une Porsche un jour. » Aujourd’hui, il en a trois ! Et c’est sans compter toutes celles que ce Ligugéen a revendues au cours de sa vie après les avoir retapées. Yves a exaucé son rêve en 1974 en s’offrant sa première « 356 ». « Elle roulait vite mais restait instable. Du coup, je m’en suis séparé lorsque ma fille a obtenu son permis. Je ne voulais pas qu’elle soit tentée de la prendre. »

Il enchaîne sur une « 911 SC » bordeaux de 211cv. « Une merveille » qu’il regrette encore d’avoir cédée quelques années plus tard. A son domicile, une pièce est dédiée à sa passion. Des modèles réduits trônent sur les étagères, des photos couvrent les murs. Quelques livres thématiques complètent le tableau. Yves profite de ses véhicules de prestige, il roule beaucoup, mais aime surtout les retaper. Entre son métier de dentiste et celui de mécanicien, pas grand-chose de commun à première vue. « J'étais bricoleur », rétorque-til avec malice. Mais pour l’aider à rénover toutes ces sportives, Yves a toujours pu compter sur un réseau de garagistes aussi passionnés que lui. « C’est un petit monde. »

Le jeune homme de 81 ans aime les Porsche et, à vrai dire, tout ce qui s’en rapproche. Il possède un modèle assez rare d’Apal. A vous de découvrir l’engin sur internet. Dès 1962, il a acquis une DB Panhart, marque mythique française, dont Yves connaît toute l’histoire par cœur. En 2008, cet amateur averti est allé jusqu’aux Etats-Unis pour acheter l’un des deux cents exemplaires restant au monde. Point commun avec les Porsche ? Le fameux moteur à plat. « Et leur bruit, lâche le vrombissant retraité. Il me donne toujours des frissons. » Lui n’est pas prês de lâcher le volant.