Si Chauvigny nous était contée

Séparant les vallées de la Vienne et du Talbat, un immense promontoire rocheux. Et accroché à ses flancs, l’un des plus beaux ensembles fortifiés d’Europe. Qu’on se le dise, Chauvigny la médiévale est unique.

Le7.info

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En tout point de la cité, lever les yeux est un passe-droit. Pour cheminer jusqu’à la ville haute comme pour admirer les rondes planantes des Géants du Ciel, le regard lorgne inlassablement ,le zénith. Harassante quête, captivantes conquêtes.

Au détour de venelles escarpées, se dévoile l’un des plus beaux écrins architecturaux jamais portés sur les fonts baptismaux. Une collection de trésors que tout le Vieux Continent envie à Chauvigny. Parmi eux, cinq châteaux, pas moins, venus satisfaire l’imagination des hommes, entre les XIe et XVe siècles.

Le plus imposant d’entre tous est dit « des Evêques ». Ancien lieu de résidence des Seigneurs de Chauvigny, ce puissant édifice de 80 mètres de long a hélas cédé une bonne partie de ses entrailles à l’abandon du temps. Ses ruines n’en restent pas moins vertigineuses et visiblement appréciées des vautours et aigles qui les peuplent régulièrement pour des spectacles de fauconnerie de haut vol. Beaucoup mieux conservé, Harcourt abrite de nombreuses activités culturelles, tandis que le donjon de Gouzon a été réhabilité en musée. Autres vestiges à contempler, ceux de la forteresse de Montléon, qui surplombent toute la vallée. Dernier membre du club des cinq, la tour de Flins, elle, est une propriété
privée et ne se visite pas.

En regardant vers le ciel, vous scruterez encore la pointe de la collégiale Saint-Pierre, joyau de l’art roman, dont la construction s’est étalée sur cent ans, entre les XIe et XIIe siècles. Si son clocher carré à double étage de baies ne manquera pas de susciter les premiers soupirs d’admiration, c’est à l’intérieur que se révèlera le sublime : un chevet à chapiteaux sculptés, narrant différents épisodes de la vie de la Vierge Marie et de son fils Jésus.

Tél. 05 49 46 39 01.

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