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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Mise à jour 20h
L'ancien président du Poitiers Basket 86 Alain Baudier nous a fait parvenir un courriel dans lequel il conteste, chiffres à l'appui, le déficit accumulé au cours de son mandat et « assumé » par son successeur, Louis Bordonneau. « La situation nette à mon départ était de - 238 000€ », indique-t-il. Alain Baudier reconnaît que trois exercices consécutifs ont été déficitaires, dont la saison 2014-2015 (déficit de 94 000 € avec un résultat exceptionnel négatif de 99 000 €). Il l'explique par la dernière saison de Pro A et le retour en Pro B avec « des contrats de joueurs toujours en cours, un staff administratif, communication et commercial pléthorique pour la Pro B et les conséquences de la crise financière de 2012 sur les partenariats ». Dont acte.
Les choses n’ont pas traîné. Initialement prévu le 29 juin, le conseil d’administration de la SASP Poitiers Basket 86 s’est réuni hier soir, à la fois pour entériner la démission de Louis Bordonneau au 1er juillet, mais aussi pour valider le principe d’une gouvernance collégiale à quatre têtes. Un modèle inédit dans la Vienne et au-delà. Dans les statuts, Philippe Lachaume et Dominique Poey occuperont la présidence, tandis que Sébastien Guérin et Eric Pinaud seront leurs vice-présidents. Mais dans les faits, les quatre hommes s'imaginent complémentaires. Jusque dans les discours de remerciement à leur prédécesseur.
« Nous étions au bord du bilan en 2015, convient Sébastien Guérin, chef d’entreprise en charge des partenariats avec Eric Pinaud. Il a remboursé 450 000€ en cinq ans, sans son travail nous serions morts. A l’époque, on roulait en Ferrari, alors qu’on avait peut-être juste les moyens de rouler en DS. » « Louis s’est comporté en vrai gentleman jusqu’au bout. Hier soir, il était enthousiaste, constructif et performant ! », témoigne de son côté Philippe Lachaume, ancien PDG de Géodis et plus spécifiquement chargé des ressources humaines. Reste que le quatuor plébiscité par les administrateurs veut ouvrir une nouvelle page de l’histoire du PB86.
Ils savent que le maintien du club en Pro B tient du « miracle » et ambitionnent, au-delà de « recruter des joueurs pour une équipe qui gagne » (Dominique Poey), de proposer un vrai « projet de club ». « Attention, ce n’était pas le Titanic non plus ! », corrige Dominique Poey, ancien cadre de la Fédération française de tennis, futur interlocuteur du secteur sportif. En fait, « il faut que tout le monde y trouve son compte, joueurs, salariés, bénévoles, partenaires, estime Eric Pinaud, dirigeant d’une entreprise d’assurance. Nous devons réussir à ce que le PB ait un nouveau coup d’avance. »
Avec un budget réduit de 10 à 12% (2M€) et une masse salariale prévisionnelle amputée de 70 000€ (550 000€ prévus), le nouveau quatuor porte une ambition modeste à court terme. « La saison passée, 1 800 à 2 000 personnes venaient à la salle alors que les résultats n’étaient pas là, appuie Sébastien Guérin. Cela signifie qu’il y a de l’intérêt pour ce club. » Histoire de se projeter « à trois ou cinq ans », les nouveaux « boss » du PB consultent à tout-va. Ils prévoient de communiquer sur un nouvel organigramme et de nouvelles idées le 9 juillet après-midi. Il est question d’un rapprochement avec le basket 3x3, d’une section féminine... Mais aussi des mots « plaisir », « joie », « émotions ». Rendez-vous dans moins de deux semaines.
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