mardi 24 décembre
Le musée Sainte- Croix vient de sortir une application pour mobiles et tablettes(*). Une façon ludique de découvrir vingt-deux œuvres majeures. L’objectif : conquérir les 11-35 ans.
Quand Sainte-Radegonde vous lance un défi depuis son smartphone, il y a de quoi en perdre son latin... C’est pourtant le point fort de la nou- velle application lancée, début février, par le musée Sainte-Croix. Débarquée directement du VIe siècle, grâce au coup de crayon de l’illustrateur poitevin Laurent Audouin, la reine des Francs vous propose de lever le voile sur les mystères du musée à travers un jeu. Un exemple ? « L’œuvre La Dispute a été cassée ! Aidez-moi à la reconstituer ! », interpelle la fondatrice de l’abbaye de Poitiers. Et là, c’est parti pour quelques minutes de remue-méninges autour d’un puzzle à remettre à l’endroit...
22 oeuvres majeures
C’est drôle et, en plus, les visi- teurs sont obligés de s’intéresser de près à l’œuvre en question pour relever le défi. Au-delà du côté ludique, l’application du musée Sainte-Croix propose un parcours pour les adultes et un autre pour les enfants. Les textes explicatifs sont rédigés dans des styles adaptés à chaque âge. Vingt-deux œuvres majeures du musée de Poitiers ont été sélectionnées, depuis la Préhistoire jusqu’aux collections les plus récentes. On y retrouve « Le Bain des éléphants », peint par Pierre Ducos de la Haille en 1931, un denier en argent de Marc-Antoine, daté du Ier siècle avant JC ou encore l’effigie en bois de la Grand’Goule, sculptée en 1677 par Jean Gargot. Et si un tableau est sorti de l’établisse- ment ponctuellement pour être prêté, il est remplacé immédia- tement par une autre œuvre.
Ouvert à d'autres musées
« Nous espérons attirer les 11-35 ans qui ne viennent pas au musée, souligne Stéphanie Coussay, médiatrice culturelle et spécialiste du numérique. Toutes ces informations permettent de préparer une visite, en particulier pour les scolaires. Mais cette application peut aussi servir d’audio-guide, très prisé des visiteurs. » Mi-mars, des capteurs Bluetooth dissimulés un peu partout rendront l’expérience encore plus im- mersive. En entrant dans une salle, vous serez « happé » par un pop-up sur votre mobile, qui vous invitera à jouer ou à vous intéresser au détail d’une œuvre en particulier.
On doit cette application aux étudiants en informatique de l’IUT de La Rochelle et en marke- ting des services de l’IAE rochelais. « L’avantage, c’est que tous les musées de la région peuvent reprendre le concept et l’adapter à leurs collections », précise Stéphanie Coussay. Cette coquille vide a été développée en open-source. De quoi faire des émules.
* Disponible sur AppStore et Google Play
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