Les Balkans réunis à Poitiers

Une série de réunions organisée ces trois derniers jours dans les locaux de l’université de Poitiers est passée relativement inaperçue. Et pourtant, elle pourrait revêtir une importance considérable dans les prochaines années. Une dizaine de responsables de formations, recteurs et présidents d’université des Balkans sont venus à Poitiers pour s’inspirer du système universitaire européen et préparer leur intégration à l’Union européenne.

Romain Mudrak

Le7.info

L’université de Poitiers participe au programme «Tempus» au même titre que celles de Barcelone, Bologne, Liévin, Munich, Groningue en Hollande ou encore l’université de Graz en Autriche. Sous l’impulsion de cette dernière, ce groupe soutient le développement et l’organisation de l’enseignement supérieur dans les pays des Balkans (Serbie, Croatie, Bosnie, Albanie, Macédoine…).

1.2 million d'euros

La réunion qui s’est déroulée cette semaine à Poitiers avait pour but de faire le point sur la première des trois années d’un programme estimé à 1,2 million d’euros. L'aspect le plus visible de cette collaboration réside dans l'échange d'étudiants et la création de quatre masters interdisciplinaires dédiés aux Balkans et communs à tous les établissements partenaires.

Changement politique

En outre, divers ateliers abordent tous les aspects de la gestion d'une université afin que les établissements des Balkans adoptent un mode de fonctionnement comparable à celui en vigueur en Europe. " L'enseignement supérieur est une porte d'entrée vers l'Union européenne ", estime la vice-présidente de l'université de Poitiers en charge des relations internationales, Salwa Nacouzi. Si leur candidature n'est pas encore à l'ordre du jour, cette collaboration est la preuve d'un véritable changement politique dans les Balkans. "Il faut se souvenir que ces gens qui discutent et plaisantent entre eux aujour'hui à Poitiers se faisaient la guerre il y a dix ans", relève Christian Cormier, coordinateur de " Tempus " à Poitiers. De son côté, le vice-recteur de l'université de Novi Sad, en Serbie, considère que ce programme lui permettra " d'améliorer le niveau et la notoriété " de son établissement afin de " participer à des projets de recherche internationaux ".

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