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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Racontez-nous votre enfance...
« J’ai deux parents qui sont artistes en dehors de leur métier. Quand j’étais petite, pour moi dessiner, c’était normal. Mes parents me laissaient même le faire sur les murs de ma chambre. J’ai toujours été curieuse et mes parents, comme mes grands-parents, m’ont tout expliqué. »
Petite, vous rêviez à quoi ?
« Je ne pensais pas du tout être artiste ! (rire) Je voulais être paléontologue. J’étais passionnée par les dinosaures et j’espérais faire la découverte majeure d’une nouvelle espèce de tyrannosaure. J’ai toujours eu plusieurs passions, toutes très différentes. Pendant une période je suis obsédée par une chose, et après je change. J’ai ainsi voulu être juge pour enfant, chanteuse quand j’étais ado. Mais j’ai eu un accident, quinze points de suture à cause d’un barbelé, et j’ai arrêté de chanter. Comme j’avais participé plusieurs fois à des concours de bande dessinée à Angoulême, que j’avais gagné des prix, je me suis dit que j’étais nulle à l’école mais que je pouvais dessiner. Mais pour moi le dessin n’est pas une passion, c’est comme respirer. J’ai du mal à m’exprimer socialement, c’est mon outil de communication. »
Quelles études avez-vous faites ?
« J’ai passé un bac littéraire option cinéma-audiovisuel au Lycée de l’image et du son d’Angoulême car j’avais dans l’idée de réaliser un documentaire sur les êtres humains. Puis j’ai eu envie de travailler dans la mode, alors j’ai suivi une remise à niveaux en arts appliqués. Mais j’ai trouvé ça trop superficiel et compétitif. Je me suis inscrite à Lisaa (L’institut des arts appliqués), à Paris. Je n’en ai gardé que de très bons souvenirs et tout un groupe d’amis. Les professeurs étaient passionnants et ils nous confrontaient à des challenges sur des thématiques difficiles. Et j’aime le challenge ! »
Votre carrière en quelques mots ?
« Pour valider mon diplôme, il fallait un stage. Je n’ai eu aucune réponse à mes demandes en France, je l’ai donc fait à Manchester dans une petite boîte qui réalisait des films d’animation pour la télévision jeunesse. C’est rigolo parce qu’au bac j’avais eu 2 en anglais ! Puis j’ai obtenu un premier contrat à Belfast, tout en continuant à envoyer des candidatures. J’ai été contactée par King, l’entreprise où je suis depuis quatre ans. J’ai passé plein de tests, pendant près de trois mois. J’ai commencé par du dessin, de l’implémentation de jeux vidéo, puis j’ai travaillé sur un guide narratif, effectué une mission d’un an à Barcelone... Actuellement, je travaille sur un nouveau jeu qui doit sortir l’an prochain. Je dois re-designer les personnages, qui datent des années 90, pour les adapter au nouveau public et aux tendances actuelles. Au- jourd’hui, j’ai envie de me focaliser sur les personnages car on peut leur donner une personnalité, leur faire raconter une histoire à partir de leur design. En ce moment, avec la crise, je n’ai plus aucune inspi- ration mais quand j‘ai l’esprit plus libre et pas anxieux, je vais puiser dans mes souvenirs d’enfance. Et dans les gens. »
Un tournant dans cette carrière ?
« Mon copain. Il est Suédois. Sans lui, je serais partie car je n’aime pas rester au même endroit plus de trois ans. Nous envisageons d’ouvrir notre propre studio. »
La Vienne vous a marquée pour...
« Pour tout ce qui est culturel. Je me souviens d’un festival de cinéma au Dietrich, de l’Espace Mendès-France où j‘adorais aller petite, de la fête de la musique à Poitiers, des expos où mes parents m’emmenaient toujours... »
Quelle est, selon vous, la personnalité qui symbolise le plus la Vienne ?
« La Vouivre, la dame du lac... Cette légende m’a marquée. »
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