Municipales : le premier tour en questions

Les abstentionnistes se mobiliseront-ils dimanche ? Qui sera deuxième derrière Alain Claeys à Poitiers et Jean-Pierre Abelin à Châtellerault ? Quel influence le climat national aura-t-il sur les scores des candidats de la majorité présidentielle ?... Éléments de réponses.

Arnault Varanne - @Avaranne

Le7.info

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Forte abstention ?
En 2014, au premier tour des Municipales à Poitiers, 47,81% des électeurs poitevins avaient brillé par leur absence dans l’isoloir (42,40% à Châtellerault au second tour), quatre points de plus que six ans plus tôt. Dans un contexte social et sanitaire pesant, la mobilisation est loin d’être garantie. Surtout si le Covid-19 oblige les autorités à passer à la phase 3 de l’épidémie. Principe de précaution oblige, beaucoup de citoyens pourraient zapper le rendez-vous. Quoi qu’il en soit, le gouvernement a indiqué que le scrutin ne serait pas reporté.

Qui derrière les sortants ?
Le sondage publié récemment dans les colonnes de La Nouvelle-République Centre Presse indique qu’Alain Claeys, qui brigue un troisième mandat, recueillerait 28% des intentions de vote, devant Léonore Moncond’huy (Poitiers Collectif, 17%) et Anthony Brottier (LREM, 15%). La même étude diligentée par l’Ifop montre six candidats à plus de 10% au premier tour, ce qui offrirait une sextangulaire plus qu’improbable. Ils et elles étaient quatre au second tour en 2014. A Châtellerault, pas de boussole pour éclairer la lanterne des observateurs, même si le centriste Jean-Pierre Abelin fait figure de grandissime favori, face à une gauche morcelée (Françoise Méry et Didier Simonet) et un Rassemblement national peu en vue pendant cette campagne. En 2014, il avait terminé en tête du 1er tour avec 42,16%.

Vote sanction ?
Leurs adversaires se chargent régulièrement de leur rappeler l’étiquette sous laquelle ils concourent. A Poitiers, des affichettes « Brottier 49.3 » ont d’ailleurs fleuri sur les murs de certains panneaux d’affichage. « Le contexte ne change rien, ni à notre détermination, ni à la manière dont nous faisons campagne sur le terrain », indiquait le candidat l’autre matin au micro de France Bleu Poitou. « On a très peu de refus de discussions », estime son directeur de campagne, Serge Rouquette. A Châtellerault, David Simon mène une campagne de notoriété -il était peu connu jusque-là-, tout en défendant son investiture par La République en marche (LREM). Il a porté plainte récemment après que des affiches de campagne ont été dégradées. Le logo de LREM était ostensiblement assimilé à celui du IIIe Reich. Avec l’inscription suivante : « Voici les chiffres de la dictature de Macron. »

La rédaction se mobilise dimanche pour vous faire vivre le premier tour des élections municipales dans la Vienne. Résultats, premières analyses, réactions des candidats... Suivez-nous sur le7.info et les réseaux sociaux.