Aujourd'hui
Pensant avoir échappé à l’emprise de son ex-compagnon violent, une femme sent de nouveau sa menace. Sans que nul ne puisse le voir… Une relecture moderne et horrifique de l’œuvre de H. G. Wells, dans la tradition des films Blumhouse.
Cecilia Kass pensait pouvoir enfin mener une existence normale. Trop longtemps, elle a vécu en couple avec ce brillant ingénieur dans l’optique, aussi séduisant que violent et tyrannique. Un soir, elle trouve la force de lui échapper et parvient à se réfugier chez un ami. Mais très vite, Cecilia voit de nouveau les mécanismes de son emprise s’exercer sur elle. Comment cela est-il possible alors que son ex-compagnon se serait suicidé après sa fuite ? Est-il de retour ? Ou bien est-ce elle qui perd la raison ?
Comme tant d’autres films avant lui, Invisible Man reprend à son compte le mythe de l’homme invisible imaginé en 1897 par l’écrivain H. G. Wells. Mais à la sauce Blumhouse, société de production prolifique qui s’est spécialisée dans le thriller et le film d’horreur (Get Out, Split, Paranormal Activity). Cette relecture est dans l’air du temps, de #MeToo et des nouveaux codes du genre. Là où l’efficace Hollow Man de Paul Verhoeven (2000) « jouait » sur le voyeurisme et la menace du viol, le film de Leigh Whannell s’attache lui à illustrer l’emprise d’un pervers narcissique. Malin. D’ailleurs, le récit n’est jamais aussi terrifiant que lorsqu’il en montre les effets sur Elisabeth Moss, Servante Ecarlate encore stupéfiante dans ce rôle de femme accablée. Il faut aussi reconnaître à la mise en scène d’asseoir une atmosphère des plus pesantes -surtout dans la première moitié- malgré des effets sonores trop appuyés. Dommage que la seconde partie sacrifie la cohérence et l’épouvante sur l’autel du spectaculaire, bien que certaines scènes d’action vaillent le détour (la scène de la cuisine). Le final est aussi relativement prévisible, avec sa morale désespérément américaine. Qu’importe, Invisible Man remplit sans mal son cahier des charges. Assurément, les amateurs de sensations fortes en auront pour leur compte.
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