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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
A force de creuser, le PB86 va peut-être finir par trouver du pétrole. Pour les idées, on repassera. Sans idées donc, sans envie ni même orgueil, Poitiers a un peu plus entériné sa descente en Nationale 1, à l’issue d’un match aussi pénible qu’indigent. Il n’a fallu que quatre minutes à Lille pour enfoncer encore un peu plus la lanterne rouge. Sur les ailes de son métronome Jean-Victor Traoré, les Red Giants ont pris leurs distances (12-4), sans jamais donner l’impression de forcer. Après un quart-temps, l’affaire était déjà entendue (31-12), avec l'ultime coup de grâce sous la forme d'un tir au buzzer de Luc Loubaki. Le cinquième panier primé en sept tentatives. Triste copie conforme des deux dernières journées côté poitevin.
La suite ? Est-il utile de vous la raconter dans le détail ? Dans une salle Jean-Pierre-Garnier tristounette comme aux pires heures du club, les hommes de Jérôme Navier ont tenté tant bien que mal de ne pas sombrer. Ils peuvent dire merci à Bathiste Tchouaffé (11pts à la pause, 20 au final), Et aussi à Clément Desmonts, auteur de 12pts dans le troisième quart-temps, qui aura permis à son club formateur de revenir un temps à treize unités (46-59, 26e). Il y a eu à ce moment-là davantage de rythme, d'envie aussi, alors qu'Ubilla, Guillard et Var regardaient l'histoire s'écrire depuis le banc (gêné par une pointe au mollet, Mbaye n'a pas joué en deuxième période). Hélas, l’embellie aura été de courte durée, la « faute » à un Jonathan Kazadi inspiré (19pts) et à un Luc Loubaki impeccable (16pts).
Avec cette dix-huitième défaite en vingt journées, la deuxième plus large à domicile après Quimper, le PB devra cravacher s’il veut regoûter aux joies d’un succès cette saison. Car on en est là, à feuilleter les bilans comptables de la Ligue nationale (*) pour savoir si Poitiers affichera le plus mauvais bilan de l’histoire de la Pro B. Ce qui ne semble pas être du goût de Jérôme Navier, excédé par l’attitude de certains de ses « protégés » et qui ne sait pas encore s’il recrutera un nouvel intérieur pour finir la saison.
(*) Le pire bilan d'une équipe de Pro B revient à Brest (1993-1994) et Levallois (1999-2000), qui avaient remporté 3 matchs sur 34.
Le joueur
Avec 19pts et 5bds, Jonathan Kazadi aura été le grand bonhomme du match. Après un match déjà énorme à Vichy-Clermont, le meneur suisse du LMB a terminé avec 25 d’évaluation et 80% de réussite aux tirs.
La stat. Une nouvelle fois, le PB aura été dominé au rebond (25/40) par une formation plus athlétique et mieux armée à l’intérieur. L’un des maux récurrents de la saison.
La fiche
A Poitiers, Lille bat Poitiers 81-61. Mi-temps : 49-28. Evolution du score : 31-13, 49-28, 70-47. 1 723 spectateurs. Arbitrage de MM. Creton, Melab et Maccario.
Poitiers. Tchouaffé (20), Mendy (6),Var (4), Camara (3), Seymour (3), Desmonts (13), Guillard (11), Mbaye (1), puis Ona Embo, Ubilla. Entraîneur : Jérôme Navier.
Lille. Traoré (11), Kazadi (19), Gay (8), Holton (7), Taccoen (5), Loubaki (16), Gomis Hieu-Courtois (9), puis Mendy, Lebrun. Entraîneur : Jean-Marc Dupraz.
Pierre-Yves Guillard (capitaine du PB86) : « Il y a une période, c’était le troisième quart-temps. Maintenant c’est le premier. La situation est très compliquée... On essaie de faire des choses, mais on manque d’envie, de réussite et cela ne tourne pas en notre faveur. C’est difficile de jouer dans ces conditions. Je trouve que le groupe vit bien, fait des efforts. C’est remarquable car prendre 20pts à chaque match, c’est difficile mentalement. »
DR Jordan Bonneau
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