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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
En 2 mots
La victoire n’est toujours pas au rendez-vous mais les Poitevins ont démontré de réels progrès sur tous les plans du jeu hier soir. Surtout, ils ont joué avec de l'enthousiasme et une grande agressivité qui ont laissé les spectateurs y croire jusqu’au bout. La soirée avait pourtant bien commencé… Durant toute la première mi-temps, le PB86, grâce à un Bathiste Tchouaffé (16pts et 18 ev à la mi-temps) « on fire » a complètement dérouté les joueurs de Fos. 11 points, c’est l’avance que Poitiers avait à la mi-temps (47-36). Et c’est peu dire qu’on n’avait pas vu cela depuis longtemps à Saint-Eloi.
Oui mais voilà, en ce moment les retours de vestiaires ne réussissent pas aux Poitevins qui ont, cette fois, péché dans le contrôle du ballon. « J’insiste là-dessus depuis mon arrivée, analysait le coach Jérôme Navier après le match. Ce soir, on perd sept ballons dans le troisième quart-temps, Fos en profite pour mettre une dizaine de points. » Ajoutée à cela la différence de lancers-francs (3 contre 13 pour Fos en 2e mi-temps) et voilà qui explique en grande partie la remontada spectaculaire des Fosséens, revenus à une égalité parfaite dès la 24e. Loin de s’écrouler pour autant, Poitiers a résisté aux coups de matraque de Walker (27pts, 22ev) et de Massa (20pts, 27ev). Une réaction d’orgueil qui a donné aux supporters l’envie d’y croire. A 69-72, un shoot ouvert de Mikaël Var aurait permis de revenir au score. Las. C’est la dure loi du sport. A l’inverse, c’est Fos qui en a profité pour marquer à 3pts et prendre le large. Tous les efforts d’Ubilla (19pts, 19ev) et de ses coéquipiers n’ont ensuite servi à rien. Carl Ona Embo (0pt, -1ev) et Abdoulaye M’Baye (14pts, 10ev), tous les deux blessés, n'étaient pas dans un grand jour, même s’ils ont tenu plus de vingt minutes chacun. Ce qui a incité Jérôme Navier à leur rendre hommage en salle de presse (lire ci-dessous). Poitiers s’est incliné pour la douzième fois consécutive (quinzième défaite de la saison en seize rencontres). « Je ne regarde pas cela, je veux surtout qu’on retrouve le goût de la victoire », a conclu le coach. Rendez-vous est pris pour le prochain match, le 31 janvier sur le terrain de Gries-Oberhoffen.
La stat
22. Soit le nombre total de rebonds obtenus par Poitiers quand, dans le même temps, Fos en arrachait 35. De quoi regretter l’absence d’un bon rebondeur et la non-qualification dans ce rôle d’Ibrahima Camara, dont la lettre de sortie de son club suisse n’est pas arrivée à temps pour ce match. Il sera automatiquement qualifié mardi, selon le coach.
Le joueur
Bathiste Tchouaffé. Revenu dans son rôle de prédilection, l’arrière poitevin a marqué 24pts ce soir (dont 4/4 à 3pts). Il termine avec une évaluation à 27, comme Massa du côté de Fos.
La fiche
A Poitiers, salle Jean-Pierre-Garnier, 16e journée de Pro B, le PB86 est battu par Fos-sur-mer (79-84). Arbitrage de MM. Thepenier, Soares et Melab.
Poitiers. Tchouaffé (24), Ubilla (19), M’Baye (14), Mendy(5), Ona Embo (0), Seymour (2), Desmonts (0), Odigie (10), Var (5), Entraineur : Jérôme Navier.
Fos. Diabate (11), Abouo (4), Mbida (2), Walker (27), Choquet (12), Hergott (4), Massa (20), Ben Romdhane (4), Hachad (0).
Ils ont dit...
Jérôme Navier (coach PB86) : « Je veux tirer un coup de chapeau à Carl et Abdou. Ces deux joueurs ne devaient pas jouer le match à cause de leur blessure. Ils sont venus d’eux-mêmes en disant " coach, on a mal mais on est là pour aider l’équipe. On donnera le maximum". On a affaire à des bons mecs. J’en connais qui auraient utilisé leur blessure pour se cacher. Deuxième message, on a bricolé toute la semaine avec nos moyens, mais le travail collectif, l’élan, la communication en interne me font plaisir dans l’optique d’avancer ensemble. Ce soir, on n’est pas loin de faire un gros coup contre une sacrée belle équipe de Fos dont plusieurs joueurs ont l’expérience de la Jeep Elite. Dans le 3e quart-temps, on a perdu beaucoup trop de balles. Et puis je dois dire que je n’ai pas compris la faute sifflée contre nous sur Massa à la fin qui nous met deux lancers-francs. Ce soir, les joueurs sont remontés comme des pendules. Concernant les rebonds, on a travaillé à l’entraînement une défense spécifique qui peut ouvrir malheureusement sur des rebonds offensifs. Après, cela pointe aussi du doigt notre cruel manque de répondeurs. Tout a été fait de notre côté pour permettre à Camara de jouer aujourd’hui, ce qui n’est pas le cas du club suisse. »
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