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En 1917, deux jeunes soldats britanniques sont envoyés derrière les lignes allemandes pour sauver tout un bataillon d'une embuscade meurtrière. Le dernier long-métrage de Sam Mendes nous plonge, comme aucun autre auparavant, en plein cœur de la Première guerre mondiale. Immersif et spectaculaire.
1917, la Première Guerre mondiale s'éternise sur le front franco-allemand. Convoqués par leur quartier général, les frères d'armes Schofield et Blake s'attendent à une nouvelle mission de routine, comme les autres. Mais leur dernière affectation se révèle autrement plus périlleuse. les deux soldats sont appelés à traverser les lignes ennemies pour faire annuler un ordre d'attaque et ainsi, éviter le massacre de tout un régiment britannique. Une course contre-la-montre démarre alors pour les deux jeunes hommes.
Récompensé de deux Golden Globes avant même sa sortie, « meilleur film dramatique » et « meilleur réalisateur », 1917 s'annonce déjà comme l'un des favoris de la prochaine cérémonie des Oscars. Inspiré à l'éclectique Sam Mendes (Les Noces Rebelles, 007 : Skyfall) par les souvenirs de son grand-père, ancien combattant enrôlé à l'âge de 19 ans, le film a la particularité de se présenter comme un long plan-séquence de près de deux heures. Surprenant, le procédé renvoie beaucoup aux codes actuels du jeu vidéo (linéarité de la quête, caméra à hauteur d'épaule gravitant autour des personnages). Il y a là pas mal d’esbroufe -dans des transitions très, très subtiles- mais l'illusion de ce plan unique fonctionne à merveille et immerge comme jamais au plus près du conflit et, surtout, des hommes. L'effet, s'il peut paraître un brin prétentieux, révèle en creux une certaine profondeur, une approche sensible, simple et honnête de la condition humaine face aux horreurs de la guerre. Qui participe autant à l'émotion qu’à l'action et à la mise en scène virtuose. Voilà donc un très bon film de guerre et une vraie expérience de cinéma à vivre en salle.
Drame historique de Sam Mendes, avec George MacKay, Dean-Charles Chapman, Colin Firth (1h59)
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