S’il se présente à un troisième mandat de maire de Poitiers, c’est « d’abord parce que la loi l’y autorise ». L’argument peut faire sourire, mais Alain Claeys a surtout longuement détaillé les raisons qui lui donnent « envie de concrétiser la stratégie mise en place il y a trois ans », en fin d'après-midi au Confort Moderne. Et de citer le développement du CHU de Poitiers, le Plan climat air énergies territorial, le Projet de territoire, le Programme alimentaire territorial ou le Schéma local de l’enseignement supérieur comme autant de chantiers ouverts par la Ville... et la communauté urbaine. « Plus de 70% de la centaine de propositions que nous ferons dépendent de Grand Poitiers », insiste-t-il, précisant qu’il briguera la présence de la collectivité s’il est élu.
Alain Claeys en est persuadé, une « dizaine d’agglomérations » françaises peuvent tirer leur épingle du jeu de la saturation des grandes métropoles. Dont Poitiers. Pour convaincre les électeurs de lui faire encore confiance, le maire sortant présentera le 20 février une liste renouvelée à 60%. Avec une première adjointe déjà choisie (*). Carine Gilles, 47 ans, a longtemps travaillé à Paris dans la production audiovisuelle, avant d’atterrir à Angers, où elle a été chargée des ressources humaines au Centre dramatique national Pays-de-la-Loire. C’est elle qui a frappé à la porte d’Alain Claeys pour proposer ses services. « On s’est tout de suite bien compris. Ce qui me motive, c’est créer du lien avec chaque habitant du territoire, donner la possibilité à chacun de se réaliser... »
En attendant, il y a une campagne à mener, dont le timing est serré. Le maire sortant donnera un premier meeting le 5 février, aux salons de Blossac. Il présentera son programme à la presse en trois temps, 24 janvier, 31 janvier, 7 février, tout en souhaitant des « débats les plus apaisés possible ». « Vous n’entendrez aucune critique personnelle dans ma bouche. On peut être ferme sur ses convictions et bienveillant. »
(*) Actuelle première adjointe en charge des Affaires scolaires Laurence Vallois-Rouet sera sur la liste.
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Ward Hamoush. 22 ans. Réfugié syrien en France depuis 2016. En attente de la nationalité française. Ancien étudiant poitevin en musicologie. Donne des cours en Vendée. A raconté son parcours d’exil sur la scène du dernier TEDx Poitiers, l’autre samedi. Signe particulier : modèle d’intégration.
