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A Poitiers, le quartier de la gare sort du brouillard
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : mardi 14 janvier 2020Après des années de réflexion, le renouveau du quartier de la gare, à Poitiers, s’amorce. Des projets ont vu le jour, d’autres sont en cours ou amenés à se réaliser dans le futur, afin de rendre cet espace plus attractif, plus piétonnier.
Mal aménagé, peu accueillant… A Poitiers, le quartier de la gare est davantage réputé pour être un lieu de passage qu’un véritable lieu de vie. Depuis une première étude menée il y a huit ans, la Ville réfléchit à la manière dont elle pourrait changer la donne. D’autant qu’« un regain d’attractivité » a été constaté pour ce secteur, selon Bernard Cornu, l’adjoint délégué à l’Urbanimse, au logement et au Scot. « Il y a un double effet LGV et Nouvelle-Aquitaine, grâce auquel Poitiers est enfin devenue visible. Désormais, il y a des entreprises qui veulent se délocaliser ici. »
Cela implique notamment la création de bureaux. A ce titre, l’ancien Troc de l’île abritera cet été les services de la technopole. Aussi, un autre projet immobilier prévoit de faire cohabiter bureaux modulables et résidence pour jeunes actifs sur l’espace Du Guesclin, à la mi-2021. Une crèche Montessori est incluse. Les travaux débuteront en décembre prochain. A quelques pas de là, l’ex-Plan B est appelé, lui, à rouvrir d’ici à septembre 2020. Le projet, qui a pris un peu de retard, demeurera un lieu alternatif où seront proposées diverses activités : artisanat, danse et musique avec bar-restauration. « Il y a tout un réseau d’associations à reconstituer », explique Bernard Cornu.
Vers un « quartier de la Boivre »
Au départ de l’îlot Du Guesclin, l’enjeu est double : « développer de nouveaux usages » dans le quartier mais, aussi, y redonner sa place à la Boivre, qui coule sous le béton à l’abri des regards. A terme, la Ville souhaite créer une promenade végétalisée le long de la rivière et en faciliter l’accès, à partir du boulevard du Grand Cerf. Mais les négociations promettent d’être âpres avec les propriétaires privés et surtout, la SNCF.
Dans la même logique, le parc de l’ancien couvent des Carmélites devrait bientôt être ouvert au public, assurant ainsi une première liaison douce entre la gare et le centre-ville. Plus loin, la municipalité aimerait (re)façonner l’intégralité du boulevard du Grand Cerf pour le rendre plus « vert » et surtout, plus agréable pour les piétons et les cyclistes. « Il faut redonner sa juste place à la voiture, estime Bernard Cornu. Lorsque l’on va refaire le boulevard, nous allons susciter des initiatives privées. » La Ville nourrit aussi d’autres projets immobiliers sur quelques parcelles dont elle est propriétaire. A commencer par la caserne des pompiers de Pont-Achard, pour laquelle rien n’a encore été décidé. Les élections municipales de mars prochain auront à ce titre valeur d’arbitrage.
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