Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
En 2 mots
A Nantes, Poitiers avait tenu le choc quinze minutes. Ce vendredi, face à Quimper, la lanterne rouge a proposé une copie cohérente pendant vingt minutes. Le temps d’une première mi-temps somme toute aboutie, faite d'envie et d'adresse (55%), presque réussie jusqu’à ce premier rush breton -7-0- qui ramena l’Ujap sur les talons de son hôte, alors qu’elle avait compté neuf unités de retard (de 36-45 à 43-45). Un premier avertissement sans frais pour Odigie (12pts à la pause) et consorts. La suite fut plus douloureuse encore, avec un deuxième temps fort signé David Jackson. A lui seul ou presque, l’arrière américain a assommé le PB, alors que les deux équipes faisaient jeu égal (54-54, puis 54-64, 26e) dans le troisième acte. La suite ? Une interminable pénitence, entre balles perdues, adresse en berne -1/13 à 3pts après la pause- têtes basses et errements défensifs. De quoi permettre à Moneke (19pts, 9rbds, 24 d’évaluation), Duwiquet et à tous les Quimpérois de participer à la fête. Résultat : un 27-7 assassin pour une large victoire des hommes de Laurent Foirest (91-64). Et quelques moments de tension palpables sur le banc, à l’image de cet accrochage entre Mickaël Var et Antoine Brault. Mécontent de sortir, l’intérieur poitevin s’est fait copieusement remettre à sa place par le successeur (par intérim) de Ruddy Nelhomme : « Ferme ta g… t’es nul ! ». Bonjour l’ambiance à Saint-Eloi, où la trêve devrait être agitée. La reprise de l’entraînement est prévue le vendredi 3 janvier avant un premier déplacement le 10 à Antibes. Avec quels joueurs supplémentaires ? Un nouvel entraîneur ? Mystère. Le président Louis Bordonneau a promis de rompre cet assourdissant silence mardi... Il reste au club vingt-et-un matchs pour sauver ce qui peut l’être encore.
La stat
19. Comme le nombre de points inscrits en deuxième mi-temps par le PB86, incapable de répondre à la montée en pression défensive de l’Ujap, pas dans le Top 5 par hasard.
Le joueur
C’est le maître à jouer de l’Ujap Quimper. L’ex-Boulazacois David Jackson a signé une prestation de haute volée (16pts à 7/11), symbolisée par ce « +/- » à 25, signe de son efficacité en 29’43’’.
La fiche
A Poitiers, salle Jean-Pierre-Garnier, Ujap Quimper bat Poitiers Basket 86 91-64. Mi-temps : 43-45. Evolution du score : 23-22, 43-45, 64-57, 91-64. Scores par quart-temps : 23-22, 20-23, 21-12, 27-7). Arbitrage de MM. Soares, Sans et Mora.
Poitiers. Ona Embo (17), Reynolds (5), Odigie (16), Var (6), Desmonts (3), Tchouaffé (4), Pamba (3), Seymour (4), MBaye (5), Mendy (1). Entraîneur : Antoine Brault.
Quimper. Jackson (16), Thomas (7), Moneke (19), Reid (10), Pontens (6), Dussoulier (12), Djimrabraye (7), Duwiquet (9), Brun (3). Entraîneur : Laurent Foirest.
Ils ont dit...
Antoine Brault (entraîneur du PB86) : « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé en seconde mi-temp. Ce qui me casse les pieds, c’est le matelas qu’on n’a pas avant la mi-temps. Et puis Quimper a passé les trois quarts du temps sur la ligne des lancers (32 contre 11 au PB86). Certainement qu’en étant derniers du championnat, on manque d’agressivité, mais je n’ai pas trouvé que Quimper méritait plus de coups de sifflet que cela. Dans le troisième quart, on a un peu douté et Quimper a été plus agressif. Nos vieux démons sont réapparus. Je ne parle même pas du quatrième quart-temps, c’est plus une honte à domicile quant au fait de baisser la tête et d’assumer un fiasco. J’assume entièrement le score, j’assume entièrement certains comportements. C’est de ma responsabilité. Un problème d’attitude ? Oui. Quand tu es à neuf défaites d’affilée, c’est compliqué. On doit apprendre à respecter le collectif, à le faire passer avant sa propre personne. L’altercation avec Mickaël Var ? Je le respecte, je le connais depuis très longtemps, comme les autres. Maintenant, quand on est face à ses responsabilités, il faut les assumer et ne pas les rejeter sur les autres. Des renforts ? Il va falloir amener un à deux éléments en plus pour bousculer les lignes. On ne peut pas rester comme cela, quel que soit celui qui sera à la tête de l’équipe demain, moi ou un autre. Cette fraîcheur va, je l’espère, pouvoir libérer certains. Si j’ai envie de continuer ? Ce sont des discussions que je dois avoir avec mes dirigeants. On doit se voir, j’assume le fait qu’on en soit là actuellement. J’espère que pendant la semaine qui vient, le club va pouvoir retrouver un peu de stabilité et un élan positif. Je serais heureux ce soir de vous dire que tel joueur arrive... Mais on n’en est pas là, on a mal à la tête comme les autres soirs depuis quelques mois. On est à un tiers du championnat, on n’est pas condamné. Tout le monde nous voit en Nationale 1, mais il y a moyen de redresser la barre. »
DR Solotiana
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