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La vente directe, un métier d’avenir
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : mardi 31 décembre 2020La vente directe, à domicile ou pas, a recruté près de 7 000 collaborateurs en 2018, dont 200 dans l’ex-Poitou-Charentes. La plupart sont indépendants et gèrent donc leur temps. Mais attention, ce statut n’est pas fait pour tout le monde.
« La convivialité. » Selon le président de la Fédération de la vente directe (FVD), c’est le point fort du métier de conseiller. Tout le monde a en tête une réunion à la maison, entre ami(e)s ou voisin(e)s, durant laquelle le/la représentant(e) d’une marque vient présenter ses produits. Face à la montée en puissance de l’e-commerce, Olivier Guilbaud, également dirigeant de Body Nature, à Nueil-les-Aubiers (Deux-Sèvres), est convaincu que son secteur conservera toujours des atouts : « Nous apportons de la chaleur, de l’humain dans la relation. Beaucoup de gens recherchent cela et le phénomène va s’amplifier face à la digitalisation. » Pour le moment, les faits lui donnent raison. En 2018, le chiffre d’affaires global de la vente directe a progressé de 3% pour atteindre 4,6Md€ (+13% sur les six dernières années). Dans l’ex-Poitou-Charentes, la tendance est la même : 19 000 collaborateurs (+200 en 2018) pour un chiffre d’affaires de 126M€. Reste une nuance de taille. Beaucoup d’entre eux ne sont pas salariés mais travailleurs indépendants. Autrement dit, la marque prélève une marge (30% en moyenne) sur chaque vente. A chacun de se créer son salaire. « Difficile de donner un revenu moyen, tout dépend de ses objectifs », précise Olivier Guilbaud. Quatre vendeurs sur dix se consacrent à plein temps à cette activité, un tiers cumule les boulots. Les autres, souvent des retraités, recherchent surtout un complément de revenus.
Son propre patron
Alors, vendeur à domicile indépendant (VDI) est-il un métier d’avenir ? Force est de constater que de nouvelles enseignes s’y essaient. « Les milleniaux (nés entre 1981 et 1999) sont prêts à générer leur propre activité, analyse Nathalie Chauveau, enseignante en BTS Négociation et digitalisation de la relation client au lycée Saint-Jacques- de-Compostelle, à Poitiers. Ils se donnent à fond quand ils aiment mais ne supportent pas la pression inutile quand ils ne voient pas de sens à leurs actes ». Cette formation a intégré tout récemment la vente directe dans son référentiel. « Attention, être son propre patron ne convient pas à tout le monde, souligne Murielle Lesage, conseillère pour l’enseigne de prêt-à-porter Elora. Le métier de vendeur indépendant réclame de l’organisation et de la persévérance. » Si le secteur possède des atouts pour plaire aux jeunes, laisse-t-il une place à ces messieurs ? Les réunions à domicile dans les secteurs prépondérants de la cuisine, du bien-être, de la mode ou des cosmétiques sont assurées à 90% par des femmes. « Le nombre d’hommes doit augmenter, il faut venir essayer sans préjugé », conclut Anne Duval, conseillère pour Body Nature.
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