Hier
A l’approche de Noël, de nombreuses associations proposent des bourses aux jouets. De quoi faire le bonheur des enfants le jour de Noël, voire au-delà. C’est le double effet de la seconde main, laquelle n’échappe pas aux tendances.
Selon une récente étude du label Approuvé par les familles, le Père Noël consacrerait en moyenne 133,88€ par enfant, contre 143,05€ en 2018. Ce chiffre, en légère baisse, reste une moyenne. Il s’avère que le vieil homme se tourne régulièrement vers les jouets d’occasion pour garnir le pied du sapin. Par conviction écologique parfois, par nécessité financière le plus souvent.
« Un iPhone 6 représente à lui seul un mois d’indemnisation pour la moitié des chômeurs. Un bon nombre de soirées de Noël des foyers favorisés équivaudra à six mois à un an d’allocations chômage », s’indigne Louis Maurin, le directeur de l’Observatoire des inégalités, sur le site Internet dédié.
Des associations comme Emmaüs ou le Secours populaire tentent de résorber ces différences, en organisant des collectes de jouets. « Nous pensions que cela serait plus compliqué cette année, que les gens connaissaient plus de difficultés, mais ils sont généreux », constate Nicolas Xuereb, le président du Secours populaire.
Certes, les bourses aux jouets ne rivaliseront jamais avec l’offre pléthorique des grandes enseignes commerciales, mais elles sont une solution pour les petits budgets. Car les listes au Père Noël -63% des enfants en rédigeraient une- sont partout les mêmes.
Pour preuve, les jouets d’occasion n’échappent pas aux phénomènes de mode. « Nous avons toujours un coin spécial jouets dans la boutique mais pendant les fêtes, ce sont plutôt les jeux de société et les Playmobil® qui sont demandés. Un peu aussi les poupées », constate Esther Akolly, une compagne d’Emmaüs de Châtellerault.
Le double effet
Les mêmes tendances sont observées au Secours populaire qui a ouvert ce lundi sa grande bourse aux jouets. « Traditionnellement, en décembre, les jouets représentent 80% de nos ventes. » Les clients ? Pour la plupart des bénéficiaires mais « aussi des personnes qui viennent exprès. Ces derniers jours nous avons reçu de nombreux appels de gens à la recherche de bonnes affaires », note Nicolas Xuereb, avant de préciser : « Les bénéfices de la bourse financent ensuite nos arbres et repas de Noël solidaires. »
C’est le double effet de ces ventes de jouets d’occasion : la redistribution. Les bourses organisées par les associations de parents d’élèves l’illustrent également. Depuis plusieurs années, l’APE de l’école Simone-Veil de Civray organise la sienne avant Noël. « Beaucoup de gens viennent acheter des cadeaux, c’est pour cela qu’on la programme toujours début décembre, explique la présidente Catherine Kuarless. A Civray, nous sommes dans le Sud-Vienne, nous avons des gens avec des revenus moyens, voire petits. » Les bénéfices viennent ensuite abonder le financement d’actions scolaires au profit des écoliers.
À lire aussi ...
lundi 23 décembre