![Un tract du RN distribué avec le magazine du Département, la collectivité porte plainte](https://www.le7.info/media/cache/home_small/uploads/photos/6685477e315cb.jpeg)
Aujourd'hui
Dans la Vienne, 69 000 femmes de 50 à 74 ans entrent dans le programme de dépistage organisé du cancer du sein mis en place par le Centre de coordination régional. Avec seulement une demi-douzaine de cabinets pratiquant des mammographies dans la Vienne, pour ces patientes comme pour les autres, chaque créneau horaire se révèle précieux. Pourtant « le nombre de rendez-vous non honorés est en recrudescence », déplore le Dr Caroline Tournoux-Facon.
Le constat n’est malheureusement pas propre à cet examen. « Les médecins se plaignent régulièrement de l’attitude pour le moins indélicate de patients qui n’honorent pas leur rendez-vous », confirme le Dr Franck Duclos, président de l’Ordre des médecins. Au CHU de Poitiers, qui enregistre plus de 1 000 rendez-vous par jour dans 45 spécialités, « une étude a été lancée au printemps dans la perspective de réorganiser les consultations », explique le service communication.
Difficile à chiffrer, cette déperdition de temps médical est bien réelle et impacte tout particulièrement les spécialistes. « Par vacation d’une demi-journée, ce sont un à deux patients qui ne se présentent pas, déplore Tiphaine Dumay-Levesque, radiologue à Poitiers. C’est inadmissible. C’est une place perdue pour un autre patient qui attend pour une mammographie, un scanner voire une IRM. Hors urgence, nous sommes à trois mois de délai pour une mammographie, à deux mois pour une IRM... »
« Surcharge des services d’urgences »
La mise en place d’un rappel par SMS a sensiblement fait baisser les chiffres. « Avant, c’étaient deux à trois patients par vacation qui ne venaient pas, rappelle le Dr Dumay-Levesque. Désormais, 48 heures avant le rendez-vous, le patient reçoit un SMS auquel il doit répondre par oui ou par non pour confirmer ou non sa présence. »
Les SMS ne constituent toutefois pas une solution miracle, à l’instar d’applications comme Doctolib. « Les rappels n’auront aucun effet sur les patients les plus indélicats qui se rendent aux urgences pour des motifs futiles sans annuler le rendez-vous qu’ils ont sollicité auprès de leur médecin traitant, résume le Dr Duclos. Les conséquences sont multiples : cela mobilise le médecin qui n’en a vraiment pas besoin, décale inutilement les rendez-vous suivants et surcharge les services d’urgences sans justification... »
Le Dr Bénédicte Lesieur est prête à trouver des excuses à ses patientes, jusqu’à un certain point. « Les délais de rendez-vous sont parfois assez longs, il y a un potentiel à oublier, convient la gynécologue poitevine. Mais c’est noté dans e dossier et, au bout de la troisième fois, je ne prends plus la patiente. » « Pour certains patients, je le sais, la secrétaire le sait... Mais je ne me vois pas refuser quelqu’un », confie le Dr Marion Rouet, généraliste de Sommières-du-Clain.
Quant à réprimer financièrement l’incivilité, l’Ordre souligne que « la déontologie médicale impose aux médecins de ne facturer que les actes qu’ils ont réalisés ».
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