Chazerans n'en restera pas là

Jean-François Chazerans a tenu, cet après-midi, une conférence de presse pour revenir sur la sanction prononcée par le recteur à son encontre. Entouré des représentants des syndicats, le professeur de philosophie de Victor-Hugo a annoncé, entre autres, qu'il allait faire appel de la décision auprès de la ministre de l'Éducation.

Marc-Antoine Lainé

Le7.info

Tous les médias locaux étaient présents, cet après-midi, à la terrasse du Café des Arts, pour recueillir la réaction de Jean-François Chazerans. Hier, le professeur de philosophie a reçu, par courrier recommandé, une lettre du rectorat l'informant de sa mutation immédiate dans les Deux-Sèvres, où il ne sera plus qu'enseignant suppléant. L'intéressé, visiblement bouleversé par cette sanction "scandaleuse et surtout disproportionnée", se "réserve le droit d'attaquer au pénal", bien qu'il n'en "veuille à personne".

D'après le courrier reçu par le prof de philo, la commission académique de discipline, réunie le 13 mars dernier, se serait "prononcée majoritairement pour le vote de la sanction du déplacement d'office". Dans cette même lettre, il est également reproché à l'intéressé d'avoir organisé un débat, en classe, "sans travail préalable de préparation à la réflexion, ni organisation méticuleuse de l'argumentation et de la réflexion menée en concertation avec les élèves". Pour Magali Espinasse, co-secrétaire académique du Snes-FSU, ce reproche "n'a pas de sens". "Ce débat était spontané et demandé par les élèves, à la suite des événements tragiques de janvier".

Toujours est-il que Jean-François Chazerans est aujourd'hui muté dans les Deux-Sèvres, en qualité d'enseignant suppléant, la faute à des prétendus propos inadéquats tenus en classe. "C'est de l'acharnement, il faut que ça s'arrête, lâche le prof de philo. Le rôle du recteur est normalement de protéger le fonctionnaire, là c'est tout l'inverse." Ne comptant pas en rester là, l'enseignant entend bien faire remonter l'affaire aux oreilles de la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem. La seule qui puisse, à ce jour, revenir sur la décision de Jacques Moret.

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