Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Jusque-là, tout va bien ou presque. A la veille de se replonger dans l’ordinaire du championnat, le PB86 assure dans les autres compétitions. La Leaders cup ? Guillard et compagnie ont décroché les quarts de justesse -face à Orléans- après toutefois deux revers(*). La coupe de France ? Ils auront un rendez-vous à négocier début novembre sur le parquet de Tours, seule équipe à les avoir battus en amical. C’était fin août, une éternité dans cette présaison à rallonge. Il faut évidemment se garder de tirer des conclusions hâtives des succès sur Pau ou Boulazac, car le vrai juge de paix sera la saison régulière. « Je ne veux pas être oiseau de mauvais augure, mais je trouve que cette équipe a du talent et défend mieux », admet le président Louis Bordonneau.
Ruddy Nelhomme a semble-t-il rempli le cahier des charges fixé par ses dirigeants, à savoir enrôler des joueurs plus matures. Le retour au bercail de Jay Threatt au poste 1 représente une plus-value non négligeable. Car depuis le départ de Darrin Dorsey, aucun meneur ne s’est vraiment imposé comme le chef d’orchestre de cette équipe. « La saison dernière, nous avonsété moins bons dans le recrutement des joueurs étrangers (Tarrant, Collier, ndlr), admet le coach. Là, avec Jay, on sait où on va... » Au-delà de Threatt, le staff technique a très tôt annoncé les prolongations de Kevin Harley et Ron Anderson JR, rares éléments du naufrage (16e) à tirer leur épingle du jeu. Le premier s’affiche enfin en leader épanoui et décomplexé. « Je ne me pose plus de questions, je suis libéré ! » Le second a passé le dernier exercice entre trois clubs (Charleville, Saint-Chamond), mais a vite été adopté ici grâce à ses qualités mentales.
Niles, facteur X
Le fils de la légende Ron Anderson fera équipe à l’intérieur avec l’incontournable Pierre-Yves Guillard et Norville Carey. Peu référencé en Europe -une seule saison aux Pays-Bas-, le natif des îles vierges britanniques a montré par séquences de très belles choses, notamment en attaque. Au côté du trio, le jeune Jim Seymour tentera de grappiller quelques minutes dans la rotation. Lui vient clairement avec le costume de cadre. A 26 ans, Kevin Mendy est attendu comme « LE » joueur de l’ombre, capable de défendre sur les postes 3 et 4, de choper des rebonds, de poster ses adversaires... L’ancien espoir du Mans cherche à se relancer après une saison compliquée à Aix-Maurienne. Enfin, la dernière pièce du puzzle s’appelle Warren Niles. Ruddy Nelhomme est allé le dénicher en Nationale 1, où l’arrière valait 15,9pts et 4,1rbds. « Il a joué en Italie, au Japon, au Mexique. Son expérience sera précieuse. »
Dans la peau du sniper numéro 1, cet Américain « très croyant » ne devra pas s’égarer sur le repli défensif. Car le PB version 2018- 2019 devrait présenter un profil beaucoup plus défensif. Arnauld Thinon et Yanick Blanc, pas cités plus haut, adhèrent à cette philosophie. « C’est ce qui nous permettra de gagner des matchs », observe « Byff ». Ce n’est garant de rien, mais cela pourra peser lorsque l’avis de gros temps sera déclaré à la salle Jean-Pierre Garnier. « Je ressens une bonne dynamique, on est ensemble des deux côtés du terrain », conclut Kevin Harley. Le PB86 en a fait son slogan de la saison : « Reconquérons ensemble ». Tout un programme.
(*) Face à Nantes (68-73) et à Quimper (78-97).
Découvrez notre supplément sur la saison 2018-2019 du PB86
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