Futuroscope : la boule se fait dentelle

On l’attendait en juin 2013… Finalement, la Cité du numérique retrouvera sa boule emblématique en novembre prochain. 7 à Poitiers vous livre en exclusivité la première image de cette sphère ajourée, dessinée par Denis Laming, qui est loin d’être un inconnu dans la Vienne.

Romain Mudrak

Le7.info

Fragile en apparence, gigantesque par ses dimensions, la nouvelle « boule » du Futuroscope cultive les extrêmes. Ses mailles entrelacées d’acier et de résine lui donnent des allures de dentelles. Pourtant, une grue, plus imposante encore que celle qui a servi à déconstruire la passerelle de la gare, sera mobilisée pour sa mise en place, prévue en novembre 2014.
 
Le Conseil général de la Vienne, propriétaire des bâtiments du Futuroscope, a finalement trouvé un prestataire capable de répondre au cahier des charges, sans dépasser l’enveloppe programmée de 750 000€. Souvenez-vous, le parc devait initialement retrouver sa boule emblématique dès juin 2013. Mais les devis astronomiques présentés par les candidats avaient conduit le Département à corriger un peu le tir.
 
Un scénographe à la manœuvre
Un an plus tard, le marché revient à un certain… Denis Laming. Loin d’être un inconnu sur le territoire, cet architecte a élaboré les plans des trois quarts des bâtiments futuristes composant le parc et la Technopole voisine. Il était d’ailleurs à l’origine de la première version de la sphère, installée en 1987. « Cet artiste est formidable car il sait se remettre en question », soulignait récemment à son sujet le vice-président du Conseil général Guillaume de Russé, qui le connaît depuis plus de vingt ans.
 
La fabrication de la boule est confiée à l’entreprise toulousaine Eloi Construction, spécialisée dans ce genre de réalisations hors normes. Plus surprenant, pour la première fois, un scénographe, en l’occurrence Frédéric Casanova, a été retenu pour donner vie à la superstructure. Car cette sphère a vocation à devenir une attraction en elle-même ! Truffée d’effets spéciaux, elle s’illuminera différemment selon les occasions et les moments de la journée et servira de support au spectacle du soir. Coût de l’opération : 745 000€. Autant dire que le Département s’en sort bien. En février 2015, le parc attribuera un nouveau contenu à la mythique Cité du numérique. Mais sur fonds privés cette fois.

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