Hier
La direction de France Business School (FBS) multiplie les réunions sur ses cinq campus pour ré-expliquer le nouveau concept de l'école aux chefs d'entreprise et tenter, par la même occasion, de les convaincre de verser leur taxe d'apprentissage à FBS. A Poitiers, vingt-cinq chefs d'entreprise ont répondu à l'invitation.
« Une nouvelle école pour un nouveau monde », c'est le slogan de FBS depuis sa création, en septembre 2012. Derrière Patrick Molle, la nouvelle équipe a non seulement changé les méthodes pédagogiques, mais aussi le mode de recrutement. Les « Talents days » ont remplacé les traditionnels concours.
32 étudiants recrutés au lieu d’une centaine
Problème, cette innovation n'a pas encore trouvé son public : seulement trente-deux étudiants ont intégré l'école en février alors que FBS en espérait une centaine. Ces mauvais chiffres s’ajoutent à ceux de septembre. FBS n’avait attiré que quatre cents élèves sur sept cents escomptés.
Alors que la plupart des autres écoles de commerce françaises ont vu leurs effectifs augmenter, Ahmed Hikmi, le directeur du campus de Poitiers, reste confiant : « L’effet de vase communicant a toujours fonctionné. Cela finira par jouer en notre faveur. Il y a quinze ans, quelques écoles avaient décidé de créer leur propre banque de concours, Ecricome. Notre modèle va s’imposer. Nous nous sommes donnés trois ans pour réussir. »
Pour les élèves de « classes prépa », c’est gratuit !
Reste à savoir si l’école aura les moyens financiers d’attendre le changement des mentalités. Pour convaincre les étudiants de rejoindre l’un de ses six campus, FBS a annoncé l’attribution de 455 bourses sur « critères sociaux, sur l’engagement personnel et l’esprit entrepreneurial de l’étudiant ». Parmi elles, 150 bourses de 10 000 euros par an seront octroyées aux élèves boursiers issus de classes préparatoires. Une « ouverture sociale » qui s’inscrit dans « la politique de diversité de l’école », partie intégrante de « l’ADN de France Business School ». Après avoir porté un discours alternatif sur le profil « trop académique » des étudiants de classes prépa recrutés par les autres écoles de commerce, Patrick Molle engage donc une démarche de séduction de ces mêmes étudiants qui s’étaient détournés de FBS.
En attendant de connaître les résultats de cette stratégie sur les effectifs du programme Grande Ecole en septembre prochain, FBS disposera, dès le 20 mars, d’une première indication sur le succès de ses deux programmes Bachelor. Les nouveaux bacheliers ont en effet jusqu’à cette date pour choisir ce cursus sur le portail « Admission post-bac ». « Ce genre de formations est très liées aux besoins du territoire. Je ne suis donc pas inquiet », conclut Ahmed Hikmi.
32 étudiants recrutés au lieu d’une centaine
Problème, cette innovation n'a pas encore trouvé son public : seulement trente-deux étudiants ont intégré l'école en février alors que FBS en espérait une centaine. Ces mauvais chiffres s’ajoutent à ceux de septembre. FBS n’avait attiré que quatre cents élèves sur sept cents escomptés.
Alors que la plupart des autres écoles de commerce françaises ont vu leurs effectifs augmenter, Ahmed Hikmi, le directeur du campus de Poitiers, reste confiant : « L’effet de vase communicant a toujours fonctionné. Cela finira par jouer en notre faveur. Il y a quinze ans, quelques écoles avaient décidé de créer leur propre banque de concours, Ecricome. Notre modèle va s’imposer. Nous nous sommes donnés trois ans pour réussir. »
Pour les élèves de « classes prépa », c’est gratuit !
Reste à savoir si l’école aura les moyens financiers d’attendre le changement des mentalités. Pour convaincre les étudiants de rejoindre l’un de ses six campus, FBS a annoncé l’attribution de 455 bourses sur « critères sociaux, sur l’engagement personnel et l’esprit entrepreneurial de l’étudiant ». Parmi elles, 150 bourses de 10 000 euros par an seront octroyées aux élèves boursiers issus de classes préparatoires. Une « ouverture sociale » qui s’inscrit dans « la politique de diversité de l’école », partie intégrante de « l’ADN de France Business School ». Après avoir porté un discours alternatif sur le profil « trop académique » des étudiants de classes prépa recrutés par les autres écoles de commerce, Patrick Molle engage donc une démarche de séduction de ces mêmes étudiants qui s’étaient détournés de FBS.
En attendant de connaître les résultats de cette stratégie sur les effectifs du programme Grande Ecole en septembre prochain, FBS disposera, dès le 20 mars, d’une première indication sur le succès de ses deux programmes Bachelor. Les nouveaux bacheliers ont en effet jusqu’à cette date pour choisir ce cursus sur le portail « Admission post-bac ». « Ce genre de formations est très liées aux besoins du territoire. Je ne suis donc pas inquiet », conclut Ahmed Hikmi.
Les Chinois arrivent en avril
Une dizaine d’étudiants de la Beijing City University viendront, en avril, pour suivre des cours avec leurs camarades français de FBS. Ils resteront quatre semaines avant de poursuivre leur cursus au Maroc. Le projet d’Institut franco-sino-africain à Poitiers se concrétise donc, selon Dai Shen, directeur des campus internationaux de FBS : « Un étudiant chinois francophone trouve son premier poste en Afrique. Notre stratégie est pertinente. En matière de formation continue, les managers chinois veulent comprendre le fonctionnement des entreprises françaises d’une part, et de celles du Maghreb qui est souvent inspiré du modèle français. »
Dans l’autre sens, quatre-vingts étudiants de tous les campus français de FBS sont actuellement à l’université de Shangaï. Ils y suivent des cours avec leurs homologues chinois. « A l’immersion culturelle, s’ajoutent des travaux concrets sur des projets portés par les entreprises locales. » Dai Chen espère envoyer cent soixante étudiants français en Chine à la rentrée prochaine.
Une dizaine d’étudiants de la Beijing City University viendront, en avril, pour suivre des cours avec leurs camarades français de FBS. Ils resteront quatre semaines avant de poursuivre leur cursus au Maroc. Le projet d’Institut franco-sino-africain à Poitiers se concrétise donc, selon Dai Shen, directeur des campus internationaux de FBS : « Un étudiant chinois francophone trouve son premier poste en Afrique. Notre stratégie est pertinente. En matière de formation continue, les managers chinois veulent comprendre le fonctionnement des entreprises françaises d’une part, et de celles du Maghreb qui est souvent inspiré du modèle français. »
Dans l’autre sens, quatre-vingts étudiants de tous les campus français de FBS sont actuellement à l’université de Shangaï. Ils y suivent des cours avec leurs homologues chinois. « A l’immersion culturelle, s’ajoutent des travaux concrets sur des projets portés par les entreprises locales. » Dai Chen espère envoyer cent soixante étudiants français en Chine à la rentrée prochaine.
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lundi 23 décembre