Depuis Berrie, il lui faudra exactement neuf minutes pour embaucher le matin. De la Sologne au Nord-Vienne, d’une campagne à l’autre, Laurent Michaud assure officiellement les fonctions de « manager general » du 5e Center Parcs français, depuis le 1er octobre. Un sacré challenge pour le Suisse, diplômé d’une école de commerce genevoise et qui dirige les Hauts de Bruyère (Loir-et-Cher) depuis 2010. « Je suis ambitieux… », confie ce golfeur amateur et passionné d’aviation.
Laurent Michaud, vous prenez vos fonctions huit mois avant l’ouverture du complexe. Est-ce un inconvénient ou une opportunité ?
« C’est une expérience unique et particulière, car il n’y a pas d’ouverture de Center Parcs tous les ans. En même temps, être déjà sur site me permet de suivre le développement et la construction. J’en connaîtrai les moindres recoins. »
Êtes-vous susceptible d’apporter des modifications au projet ?
« Ce n’est pas mon coeur de métier et j’ai un collaborateur dédié au suivi du chantier. Maintenant, il est important que les opérationnels s’en mêlent. A titre d’exemple, j’ai demandé à ce qu’un parking vélo soit aménagé à proximité de celui des bus, pour que le personnel de nettoyage puisse se rendre à bicyclette sur les différents hameaux. »
Une semaine à 5000€
L’inauguration devrait se dérouler en juin 2015. À quelles tâches allez-vous vous consacrer d’ici là ?
« J’ai deux préoccupations majeures. La première consiste à recruter mes équipes. A l’ouverture, nous devons être au complet. J’ai commencé la phase de recrutement par les managers. En fin d’année, nous nous consacrerons aux responsables de services, puis les autres postes suivront en 2015. Mon deuxième travail porte sur les réservations…. »
Justement, les ventes sont ouvertes depuis dix jours. Les premiers retours sont-ils satisfaisants ?
« La centrale a enregistré beaucoup de visites, des curieux soucieux de connaître nos conditions, tarifs… L’une des premières ventes est un cottage VIP pour huit personnes, en août 2015, d’un montant de 5000€. C’est très enthousiasmant. »
On a l’image du Center Parcs replié sur lui-même, duquel les gens ne sortent pas. Le Domaine du bois aux daims s’ouvrira-t-il sur l’extérieur ? Comment ?
« Notre objectif est de créer un maximum de partenariats avec les sites touristiques locaux, de manière à faciliter les visites de nos clients et leur proposer autre chose que se baigner pendant leur séjour. Il faut qu’ils puissent découvrir le patrimoine architectural et gastronomique de la région. »
Le ministère de l’Ecologie avait bloqué le dossier d’introduction de daims, au milieu des cottages. L’imbroglio est-il réglé ?
« Il y aura bien des daims en liberté dans notre parc. Nous les accueillerons à partir du début de l’année prochaine. Une équipe d’encadrants capacitaires sur la faune sauvage sera sur site pour veiller sur eux. »
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Aujourd'hui
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.
