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Générosité
L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
Hasard du calendrier ou marquage à la culotte ? Le 30 juin, tandis qu’Eric Duboc réunissait une trentaine de ses amis politiques, en vue de fonder l’association Notre Parti c’est Poitiers (NPCP), Jacqueline Daigre faisait exactement la même démarche le lendemain. Trois mois et demi après le « psychodrame » des Municipales, le candidat centriste et son ancienne rivale UMP-UDI-Indépendants poursuivent au fond une ambition commune : reconquérir Poitiers en 2020. « Nous ne voulions pas laisser toute l’énergie de la campagne s’éparpiller », abonde le chef de file de « Poitiers nouvelle vague, des idées pour demain ».
En cela, la conseillère municipale a retenu la leçon de 2008. Pour la droite, impossible de remporter la Ville, sans un minimum de maturation du projet. En même temps, elle reconnaît que « six ans, c’est très long ». Jacqueline Daigre et ses soutiens (quarante-quatre membres dans le CA) ont ainsi prévu d’organiser des ateliers sur les thématiques municipales, de créer du lien avec la population et d’accentuer leur présence dans les quartiers. « Pour se présenter, il faut avoir une certaine notoriété », convient l’élue.
« On ne marie pas une carpe et un lapin ! »
De la notoriété, c’est sans doute ce qu’il aura manqué à Eric Duboc pour glaner quelques points lors du dernier scrutin. Lui aussi a bien conscience qu’il devra gagner la bataille de l’image et de la présence. « Si c’est la question, je serai bien à Poitiers les six prochaines années, coupe le centriste. Dites à ceux qui voulaient m’enterrer un peu trop rapidement que je ne suis pas mort ! »
Il semble même courtisé à droite, puisque le patron de l’UMP de la Vienne Olivier Chartier a pris l’initiative d’un prochain déjeuner en tête-à-tête. Invitation qu’Eric Duboc a acceptée, sans esprit de rassemblement. « Je ne regrette pas ma décision d’entre deux tours, c’était la bonne. On ne marie pas une carpe et un lapin ! A fortiori lorsque je vois la dérive droitière de l’UMP… » Etonnamment, Eric Duboc et Jacqueline Daigre partagent la même satisfaction d’avoir infléchi la politique d’Alain Claeys. Sur deux points particuliers : la refonte du projet de BHNS pour l’un -« j’avais dit pendant la campagne que ce n’était pas finançable ! »-, la gratuité des parkings le week-end pour la seconde. « La porte n’est plus fermée, y compris sur les bus… Ce serait une grande victoire », prophétise l’opposante. Qui regarde ostensiblement au-delà. Vers 2020…
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