La construction du cinquième complexe de loisirs du groupe Pierre &Vacances bat son plein dans le Nord-Vienne. A un peu moins d’un an de son ouverture, le Domaine du Bois aux daims fait l’objet de l’attention d’un demi-millier d’ouvriers. Suivez le guide…
A l’automne, on l’avait découvert à nu ou presque, « visité » par un aréopage d’élus dans une procession bien orchestrée. Au printemps, on le retrouve en pleine activité, traversé par un bataillon d’ouvriers affairés à leur tâche. Center Parcs vit désormais au rythme des pelleteuses, ballets de camions et autres coulées de béton. Le compte à rebours fixé par le Groupe Pierre & Vacances prévoit une ouverture au 1er juin 2015. Peut-être pas de tous les cottages, mais d’une grande majorité. Vu l’état d’avancement des premiers hameaux -huit au total, de A à G bis-, il y a de forteschances que ceux-là soient opérationnels très vite. « Aujourd’hui, , assure Marc Rasmussen, directeur des équipements de loisirs chez Pierre & Vacances, pas loin de 550 ouvriers sont sur site en simultané. » Dont beaucoup travaillent pour des entreprises de la Vienne, comme Boutineau, Vinet ou la Société poitevine de peinture. En soi, la sortie de terre des huit cents résidences « Confort », « Premier » et « VIP », pouvant accueillir entre quatre et douze personnes, représente un spectacle remarquable. Un seul exemple ? Les salles de bain arrivent ici déjà montées. Une grue se charge ensuite de les positionner dans la maison. À l’ombre des pins, on devine déjà quelques-unes des allées ombragées qui permettront de rejoindre les équipements collectifs, au premier rang desquels l’Aquamundo. « Notre concept, c’est que les voitures restent sur des parkings à proximité des hameaux, précise Marc Rasmussen. Pendant leur séjour, les gens n se déplacent qu’avec des moyens de transport doux. »
Jusqu’à 4500 touristes par jour
Demain, un parc de 2500 vélos sera à disposition des touristes. A quelques dizaines de mètres de là, il faut s’imaginer un immense lac de cinq hectares, séparé entre un bassin d’agrément, sur lequel les adeptes du pédalo s’en donneront à coeur joie, un marais, dont la fonction sera d’assurer la régulation des eaux pluviales, et une rivière longue de six cents mètres. « Le fait d’être sur un terrain plat nous a obligés à rivaliser d’imagination », observe le directeur des équipements de loisirs. Même ingéniosité s’agissant des espaces aquatiques. Pour l’heure, les kilomètres de tuyauterie disputent la vedette aux cinq grues qui tournoient dans le ciel. Dans quelques mois, cinq bassins principaux, deux jacuzzis, des espaces enfants, un toboggan gigantesque et une rivière sauvage raviront les vacanciers de cet immense village. Là-dessus,Pierre & Vacances n’a pas le droit à l’erreur en termes de calendrier. Business is business, cinq restaurants cerneront l’Aquamundo, sans compter la crêperie de la ferme aux enfants et le « burger » du bar-bowling. On en viendrait presque à oublier l’étable, le poney-club, le centre de séminaire, le parc animalier… et les cent cinquante daims amenés à gambader au milieu des cottages. L’idée émanerait de Gérard Brémond(*) lui-même. Le dossier d’autorisation est entre les mains du ministère de l’Ecologie. On n’imagine pas qu’il puisse être refusé. Car dans un an, les cervidés forceront l’admiration de 4 500 visiteurs attendus chaque jour, entre Morton et Les Trois-Moutiers. Un chiffre à la (dé)mesure du projet. Unique.
(*) Fondateur et dirigeant de Pierre & Vacances.
Vous avez dit détachés ?
Le chantier de construction de Center Parcs n’échappe pas au phénomène des travailleurs détachés. Selon nos informations, plusieurs entreprises de la Vienne emploient des sous-traitants hongrois, portugais ou roumains. « C’est marginal et ces salariés sont en règle, payés au Smic français », précise la direction de Pierre & Vacances. N’empêche, à l’heure où la Fédération du bâtiment dénonce ce phénomène, certains de ses ressortissants auraient intérêt à montrer l’exemple.
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