Ce que pensent les entrepreneurs

Les résultats de l’audit diligenté par l’association des Entrepreneurs du Futur viennent de tomber. Artisans, commerçants, chefs d’entreprise dans les services… Plus d’une centaine de dirigeants ont accepté de donner leur avis sur la Technopole : animation, accessibilité, bassin d’emploi, environnement économique… Leur niveau de satisfaction est contrasté.

Arnault Varanne

Le7.info

Dynamiser, Echanger, Faciliter, Impulser. D’ici 2020, Les Entrepreneurs du Futur et se sont fixé un ambitieux objectif, en lien avec les collectivités locales : donner une nouvelle impulsion à la Technopole du Futuroscope. Avant de s’engager dans des projets tous azimuts, l’association a mené un audit auprès de ses ressortissants. Une centaine a accepté de répondre au questionnaire. Les principaux enseignements à en tirer…

Leur choix d’implantation. Près de 50% des sondés indiquent que la proximité du Futuroscope, des axes routiers ou encore de leur marché a été l’élément déclencheur pour s’installer sur le site ou dans les alentours. Et 64% d’entre eux se disent aujourd’hui satisfaits de leur choix initial. « Dans l’ensemble, les dirigeants sont assez positifs sur ce critère », interprète Gilles Villayès, président des EDF. La suite est moins réjouissante.

Accessibilité et services. Les résultats se dégradent dès les items suivants. L’accessibilité des collaborateurs aux locaux de l’entreprise (6/10), le manque de services de proximité ou encore l’environnement obtiennent des notes moyennes sur l’échelle de la satisfaction. À tel point que les entrepreneurs eux-mêmes se sont sentis obligés d’améliorer la signalisation/communication (29%), l’aménagement paysager (14%) et l’accessibilité (11%). « En clair, ils se sont pris en main, sans rien attendre des autorités », éclaire Gilles Villayès. Sur les services souhaités, on retrouve… une garderie, un cabinet médical, une pharmacie ou encore un marchand de journaux/tabac.

La vie sur la zone. S’ils sont globalement satisfaits de leur choix d’implantation, les dirigeants interrogés ont la dent dure au sujet de l’animation de la zone d’activités. Le chapitre « convivialité » récolte péniblement un 5/10. Surtout, les commentaires annexes sont assez tranchés. Ils qualifient la Technopole de « désert », regrettent qu’il n’y ait « pas de vie en dehors des heures de bureau », soulignent le « manque d’animation » et « l’absence de dynamique ». « Il n’y a pas de vie, de circulation piétonne ou d’aménagements de loisirs, où se promener, pique-niquer… », observe l’in des dirigeants. « Du coup, cet aspect de la Technopole crée une légère déception par rapport aux attentes initiales. » 

Des maux et des mots. Absence d’événements collaboratifs et fédérateurs obligent, les sondés perçoivent la Technopole comme « désuète », « endormie », voire « vieillissante », alors qu’ils l’aimeraient « innovante », « créative » et « conviviale ». De fait, seulement 38% des chefs d’entreprise se servent de l’image de la Technopole dans leur argumentaire commercial et 75% ne savent pas qu’ils peuvent utiliser le logo de la Technopole. 55% d’entre eux appellent de leurs vœux une communication mutualisée. 

Les EDF attendus au tournant. La dernière partie de l’audit portait sur le rôle d’une association économique telle que Les Entrepreneurs du Futur. Pour les sondés, son but doit d’abord être de « faire du business » (30%), devant « l’échange de bonnes pratiques » (20%) et la « représentation des intérêts ». De ce fait, les sondés réclament davantage de conférences et formations (28%), de rendez-vous business (24%), ainsi qu’une meilleure communication (24%). En somme, ils veulent créer du lien…
 
La méthodologie utilisée Les Entrepreneurs du Futur ont invité plus de sept cents établissements à participer à leur grande enquête. Autant de dirigeants implantés à Jaunay-Clan, Dissay, Saint-Georges-les-Baillargeaux et, bien entendu, Chasseneuil-du-Poitou. Au final, 105 d’entre eux ont répondu au questionnaire entre janvier et fin mai 2014. Les activités de services (26%) représentent le plus fort contingent, devant le commerce (18%) et l’hébergement/restauration (10%).

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