Avant même d’écrire une nouvelle page de sa glorieuse histoire, le PB86 a fait tomber deux nouveaux titres de champion de France dans son escarcelle. Les U15 et U20 du club ont triomphé, le week-end dernier, de leurs adversaires respectifs (*). Jamais deux sans trois ? Ruddy Nelhomme esquisse un sourire, tout juste satisfait « que le travail de formation soit reconnu ». Sa formation à lui saura samedi ou mardi prochain si la Pro A lui ouvrira les portes à compter de la saison prochaine. Cette finale rêvée face à Bourg ravive les souvenirs (voir par ailleurs) des plus anciens supporters, mais ne chamboule pas les habitudes de la maison.
« Une finale, ça se gagne sur plein de petits détails », admet Karim Souchu, capitaine d’un vaisseau prêt à prendre la citadelle burgienne dès jeudi. Comme Pierre-Yves Guillard, qui sent « toute une ville derrière son équipe ». « Il faudra que nous soyons conquérants, que nous mettions de l’intensité, de l’engagement… », veut croire Byff, 30 piges au compteurs depuis ce mardi. A ce jeu-là, la JL Bourg n’a pas beaucoup déçu ses fans depuis le début de la saison. Son dernier couac à l’Ekinox remonte au 22 mars dernier face à Boulazac (77-79). Ce soir-là, le trio Bassett-Flowers-Booker avait cumulé 25pts et une évaluation identique. Dire que contenir l'armada US de la « Jeu » ouvre droit à des perspectives réjouissantes serait réducteur. Mais quand même… « Derrière, vous avez des joueurs comme Braud, Darnauzan, Tanghe, Gaillou, Corre… qui sont très bons aussi », objecte Ruddy Nelhomme.
« Ecrire son propre scénario »
En demie, Bourg a concassé Evreux (96-67, 101-90) dans son nouvel écrin. La preuve que Fred Sarre et ses ouailles bénéficient d’un avantage de taille avec le bonus de la double réception. La défense sera l’une des clés de cette série. Au rayon des avantages comparatifs, Poitiers revendique un argument de taille : son expérience. A l’image de Jeff Greer, le PB86 nouveau -celui du dernier trimestre- dégage une forme de sérénité propre à lui éviter toutes les situations les plus piégeuses. De là à évoquer le relégué de Pro A comme le favori, il y a un pas que personne ne franchit entre Boivre et Clain. « Nous avons juste mérité d’être là, comme Bourg », coupe Arnauld Thinon, très tranchant depuis quinze jours.
En un mot, staff technique et joueurs exhortent dirigeants, supporters et médias à refermer la page d’histoire qui lie les deux clubs et à « laisser ce groupe écrire son propre scénario ». Un scénario dans lequel la bataille du rebond, la capacité à imprimer le rythme et l’apport du banc pourraient jouer un rôle majeur. Bourg n’est pas Châlons-Reims, encore moins Fos. Le PB est au pied de la montagne, « dos au mur » (Nelhomme) et absolument pas rassasié. Il ne se contentera pas d’avoir rallié un Olympe que peu d’observateurs lui prédisaient au coeur de l’hiver. « La finale, c’est bien, mais cela ne suffit pas. Nous voulons la Pro A », assène Souchu. Alea jacta est !
(*) Grand-Synthe pour les U15, Aix-Maurienne pour les U20.
Photo Seb Jawo
A savoir
Finale aller, jeudi 29 mai, 20h30 à l’Ekinox, retour samedi 31 mai, 20h30 à Saint-Eloi. Belle éventuelle le 3 juin à Bourg (20h30). Tous les matchs seront diffusés sur Sport +.
Le chiffre
Le coup de 100 du « big five »
Dire que l’expérience des playoffs de Pro B est du côté poitevin ne relève pas d’un doux euphémisme. A eux cinq, Jeff Greer, Pierre-Yves Guillard, Justin Ingram, Karim Souchu et Lamine Kanté culminent à cent matchs.
Le chiffre (bis)
Ce sera la treizième
Depuis leurs premières passes d’armes à l’aube de la saison 2007-2008, Bourg et Poitiers ont disputé douze confrontations. Le PB86 mène sept à cinq, avec les succès les plus précieux à la clé. Cette saison, la JL l’avait emporté après prolongation chez elle (90-85), avant de se faire cueillir à Saint-Eloi (72-75). Bourg n’a plus goûté aux joies de la Pro A depuis la fin de l’exercice 2006-2007.
Anniversaire
Byff prend une dizaine
Fidèle d’entre les fidèles au PB86, Pierre-Yves Guillard va entamer sa quatrième campagne de playoffs, Pro A et Pro B confondus. Mais avant de disputer la série face à Bourg, le Mirebalais a déjà fêté un événement hier, son trentième anniversaire. Happy birthday…
Dans le rétro
Sanchez, le seul
L’intérieur de la JL Bourg Jérôme Sanchez est le seul rescapé de l’équipe de 2009, qui s’était inclinée face à Poitiers, en demie. En revanche, un autre néo-Burgien rappellera des souvenirs aux Poitevins : le meneur Simon Darnauzan, bourreau du PB86 lors de la finale de 2008. A l’époque, le frère de Thomas jouait sous les couleurs de Besançon.
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