La SNCF remet le TER <br>sur les rails

Sa visite en Poitou-Charentes était prévue de longue date. Mais les révélations du Canard enchainé sur l'incompréhension supposée entre la SNCF et Réseau Ferré de France ont obligé Alain Le Vern, directeur général Régions et Intercités de la SNCF, à s'exprimer sur le sujet.

Romain Mudrak

Le7.info

L'hebdomadaire satirique du mercredi a dévoilé, ce matin, que 1 300 gares nécessitaient des travaux de réfection des quais pour recevoir les Régiolis, des rames TER de nouvelle génération plus large à l'embase. Selon le journal, ce rabotage pourrait coûter 50M€ au total. Devant la presse, à Poitiers, Alain Le Vern a assuré que « cette question était connue depuis déjà deux ans ». « Nous faisons entrer progressivement des trains aux normes internationales dans des gares qui ont cent cinquante ans en moyenne, a-t-il précisé. Qu'il y ait des adaptations à faire, cela me paraît normal. »

En Poitou-Charentes, vingt-deux gares et haltes sur soixante-seize entrent dans le cadre de ces fameuses adaptations. Les travaux ont été effectués au cours des derniers mois. Si bien qu'aujourd'hui, « la totalité des points épineux ont été réglés à l'exception de cent mètres de quais à Angoulême », affirme Alain Le Vern. Et cette portion sera terminée avant la livraison, en septembre, des dix Régiolis commandés par le Poitou-Charentes pour ses lignes TER.

Les Régions ne paieront pas

Qui paie la facture, estimée par Le Canard à 50M€ ? La question a soulevé les passions dans les conseils régionaux. Se souvenant de son passé de présidente de Région, Ségolène Royal, désormais ministre de l'Environnement, a d'ailleurs tapé du point ce matin : « Les Régions ne paieront pas davantage. » Encore une fois, le représentant de la SNCF a déminé la situation : « Ces travaux sont financés à travers les péages payés par les Régions à RFF. Le budget est clair. Les péages servent notamment à cela. » Le directeur général de RFF a écrit aujourd'hui aux présidents de Région pour leur expliquer qu'aucune enveloppe supplémentaire ne leur serait demandée.

L'emballement médiatique lié à cette histoire est « surdimensionné ». Reste que le ministre délégué aux Transports a réclamé un audit de la situation. « D'accord, mais cet audit ne fera que confirmer ce que je vous dis. Ces dépenses étaient programmées », indique l'ancien président du... Conseil régional de Haute-Normandie.

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