Macaire en vrai patron

Depuis le départ de Ségolène Royal au gouvernement, Jean-François Macaire occupait le poste de président par intérim du Conseil régional du Poitou-Charentes. Il a été officiellement élu hier par ses collègues de la majorité. Sa mission sera notamment de piloter la fusion des régions.

Romain Mudrak

Le7.info

Le moment est solennel. Assis sur son siège dans l’hémicycle, comme n’importe quel conseiller régional, Jean-François Macaire observe patiemment le déroulement de cette session présidée par une Deux-Sévrienne, la doyenne de l’assemblée, Régine Joly. Un par un, les élus de la majorité et de l’opposition déposent leur bulletin dans l’urne. Le résultat ne fait aucun doute, il n’y a qu’un seul candidat. L’ancien numéro 2 et secrétaire fédéral du Parti socialiste de la Vienne, Jean-François Macaire devient le nouveau président du Conseil régional de Poitou-Charentes par 38 voix favorables, 15 blancs et 2 nuls. Yves Debien et Françoise Mesnard, respectivement maires de Melle et de Saint-Jean-d’Angély, le secondent.
 
« Nous venons d’élire le dernier président de la Région Poitou-Charentes ». Cette phrase de l’opposant Henri de Richemont a sonné comme une sentence dans la salle Jean-Monnet. C’est vrai. Recomposer le « nouveau paysage institutionnel » fait partie des priorités que Jean-François Macaire a énoncées hier. Durant la grosse année qui s’ouvre devant lui, l’une de ses missions principales sera de mener à bien la fusion des régions. Aquitaine, Bretagne, Centre… Jean-François Macaire a déjà dit que le redécoupage devait répondre à deux objectifs : « Dépenser moins et améliorer le service public. » La dimension géographique n’est pas importante.

"Vous devrez rendre des comptes"
Une simple phrase d’Olivier Chartier a suffi à faire redescendre le président de son nuage : « Vous devrez rendre des comptes sur des questions laissées en suspens par Ségolène Royal, à commencer par la liquidation de Mia. » Passé sous silence jusque-là, le dossier du véhicule électrique est revenu d’un coup sur le devant de la scène. Réponse de l’intéressé : « La situation n’est pas aussi désespérée que vous le présentez. De nouvelles offres seront étudiées par le tribunal. Nous continuons à croire qu’il y a aura un repreneur et que l’activité repartira. » De ce côté-là, Jean-François Macaire marche dans les pas de son prédécesseur.

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