À partir d’aujourd’hui et jusqu’à lundi, ne soyez pas surpris si vous apercevez davantage de képis sur les axes routiers de la Vienne. Au nom de la sécurité routière, la Direction départementale de la sécurité publique et le groupement de gendarmerie de la Vienne (*) se mobilisent pour dissuader les automobilistes de dépasser les vitesses autorisées, de conduire sous l’empire d’un état alcoolique ou encore le portable greffé à l’oreille. L’expérience de l’année dernière, avec un grand nombre d’alcoolémies recensées, incite la préfecture à marteler ses messages de prévention.
« Hélas, la peur du gendarme fonctionne toujours bien, indique Jérôme Harnois, directeur de cabinet du Préfet. La dernière opération ciblée de ce type, réalisée la nuit du 31 décembre, n’avait donné lieu qu’à sept alcoolémies, ce qui est très faible. » En dépit d’une hausse significative du nombre d’accidents au cours du premier trimestre 2014 -87 contre 60 sur la même période en 2013- et de blessés, la Vienne reste un bon élève en matière de sécurité routière. Ces chiffres s’expliquent en partie par le nombre de véhicules en circulation.
Le fléau du téléphone au volant
« Au cours du premier trimestre 2013, il y a eu un grand nombre d’épisodes neigeux ou de verglas. Les automobilistes sont moins sortis », commentent les forces de l’ordre. Pour 2014, seuls deux morts sont jusque-là à déplorer. Reste que certains phénomènes sont inquiétants. L’an dernier, sur les vingt-six accidents mortels recensés dans le département, huit ont concerné des motards. Sept d’entre eux conduisaient avec une alcoolémie positive.
Autre usage de plus en plus contestable : l’envoi de SMS en conduisant. « Même le fait de téléphoner diminue de 60% les capacités d’analyse de la signalisation routière », abonde le colonel Jeanjean, patron des gendarmes de la Vienne. Il faut toutefois rappeler que l’emploi d’un kit main libre est autorisé, même s’il est « déconseillé ».
(*) Avec le renfort de douze CRS de l’Unité motocycliste zonale de La Rochelle.
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