Aujourd'hui
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Le Regard de la semaine est signé Jean-Luc Terradillos.
Le jour et la nuit. Pour sa dernière à Saint-Eloi, Poitiers a régalé son public, comptant jusqu'à vingt-neuf points d'avance au plus fort de sa domination, avant de faire passer un frisson dans tout Saint-Eloi. En seulement douze minutes, les douze premières, Jeff Greer a démontré pourquoi il était bien un joueur surdimensionné pour la Pro B : 100% aux tirs, 20pts, une évaluation à 27. L'ancien Strasbourgeois a éclaboussé ce match de sa classe. Il finira d'ailleurs meilleur marqueur (32pts), avec une évaluation affolante (37).
Et soudain, Denain sort du bois...
Ruddy Nelhomme, entraîneur du PB86 : « Nous avons fait une bonne prestation en première mi-temps. Après, en deuxième, nous n’avions pas rythme, nous avons joué en marchant. Et quand on n’est pas assez vigilants, on perd le fil du match. Eux ont fait beaucoup de changements défensifs. C’est un peu normal aussi qu’on pense que c’est facile quand on a vingt points d’avance. Il faut bannir ce faux-rythme, c’est notre « bête noire ». J’espère que ce n’est pas trop grave pour Laurence, il va passer des radios. J’adresse toutes mes félicitations à Boulogne qui monte et le mérite. Nous allons dans l’enfer du Nord pour essayer d'empêcher cette équipe de fêter cela correctement. »
Karim Souchu, capitaine du PB86 : « Ce sont des matchs que nous perdions en début de saison. Nous l’avons gagné à l’expérience. Justin met un panier qui fait du bien à la fin. On est contents, mais on s’est fait peur. L’une de nos forces depuis un mois et demi, c’est qu’on ne panique pas, qu’on reste sereins. En défense, on propose quelque chose de bien. On va maintenant à Boulogne pour prendre ce match. Après, il n’y a aucune garantie sur les playoffs, qu’on finisse quatrième, cinquième ou sixième. Ce sera un autre championnat. Le fait de gagner des matchs compliqués à l’extérieur laisse présager de bonnes choses. »
Jeff Greer, ailier du P86 : « Nous nous sommes trop relâchés après la première mi-temps, où Denain n’avait marqué que trente points. C’est autant une baisse de régime de notre part qu’un réveil de Denain. On savait que cette équipe était très offensive. Ils ont pris des shoots et sont bien revenus. Nous nous sommes fixé un objectif, qui passe par bien défendre ensemble. Ma performance ? Disons que la fin de saison m’intéresse car les matchs ont encore plus de sens. J’ai mis mes premiers shoots, mes coéquipiers m’ont dit de continuer à shooter et je suis très content. »
Fabrice Courcier, entraîneur de Denain : «Sur la première mi-temps, nous avons touché le fond dans l’intensité et l’intelligence de jeu. On joue une équipe de Poitiers qui est sur une dynamique extra positive. Mais nous ne prenons pas les tirs ouverts et nous attaquons les intervalles en s’empalant dans le grand Fall. Défensivement, nous n’avons aucune contestation et Greer s’installe dans le match, avec tout son talent. Entre le Greer d’aujourd’hui et celui qui était là en début de saison, c’est aussi le jour et la nuit. C’est devenu compliqué. Après, j’ai dit aux joueurs qu’une équipe était constituée de talent et de sacrifice pour trouver du collectif. Si nous cherchions à gagner à face à Poitiers avec notre seul talent, nous n’avions aucune chance de gagner. Il fallait être plus sérieux en attaque comme en défense. C’est ce qui s’est passé. On a contrarié cette équipe. Le tournant du match, ce sont les deux tirs à trois points de Souchu et Greer. Maintenant, nous sommes satisfaits de notre saison, même si le scénario de ce soir est frustrant. La meilleure équipe a gagné.»
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