Les lendemains de fête ne sont jamais évident à gérer. Surtout lorsqu’elle celle-ci s’est prolongée. En Savoie, le PB a fait « durer le plaisir », alors qu’il avait les armes pour « tuer le match » dans le troisième quart-temps. « Nous étions à plus neuf et nous ratons six lancers… », maugrée Ruddy Nelhomme. L’entraîneur poitevin ne fait pas la fine bouche, mais aimerait que les prestations des siens confinent au plus que parfait. Et comment lui donner tort… Revenus des Alpes samedi à 6h du matin, Ingram and co ont pris le temps de récupérer de leurs efforts, avec une seule séance programmée dimanche et une autre lundi.
La récupération. Voilà l’un des paramètres capitaux à la « veille » de recevoir le plus mauvais élève de la classe. Sur sa lancée, le PB devrait s’imposer sans coup férir face à des Drômois aux abois. Mais le conditionnel s’impose pour plusieurs raisons. D’abord, le Poitiers n’est pas forcément très à l’aise aux Arènes avec les « petits », en témoignent ses deux revers face à Orchies et Rouen. Ensuite, le SVBD abattra l’une de ses dernières cartes dans la course au maintien. Une défaite dans la Vienne et ses chances de rester dans l’antichambre de l’élite s’amenuiseront singulièrement. Enfin ? « Cette équipe de Saint-Vallier possède sept-huit joueurs capables de mettre des points », complète le technicien du PB. Il pense en premier lieu à Justin Gamble, Steve Smith, mais aussi aux arrières Jesse Delhomme, Jonathan Hoyaux, à l’intérieur Harry Disy. Bref, le SVBD a quelques atouts à faire valoir, même si ses trois petits succès à l'extérieur ne plaident pas en sa faveur.
« Ne pas les prendre à la légère »
Sera-ce suffisant pour taquiner une formation aux performances en hausse ? Pas sûr du tout… « Il ne faut pas les prendre à la légère, estime Pierre-Yves Guillard. Si nous ne sommes pas concentrés, comme contre Orchies ou Rouen, ce sera compliqué. D’autant plus qu’on sort d’un long déplacement à Aix qui nous a un peu émoussés. » Une place dans le Top 9, voire plus si affinités, est pourtant à ce prix : un sans-faute jusqu’au bout à domicile. Avec un groupe aujourd’hui plus étoffé -« on a dix rotations capables d’apporter de la densité, de la dureté défensive », ajoute Byff-, le PB dispose de sérieux atouts par rapport à la concurrence. « Disons qu’on a pris du volume », concède Nelhomme. Au-delà de l’intensité et de l’agressivité défensives, restent quelques réglages à faire en attaque. En cela, le retour au premier plan de Justin Ingram, décisif face à Nantes et à Aix, apparaît comme la bonne nouvelle du moment. Avec son chef d’orchestre enfin en mode maestro, le PB peut se plaire à rêver d’une fin de saison régulière tonitruante.
« N’allons pas trop vite, notre seul objectif est déjà de consolider cette place en play-offs. Le reste est prématuré », coupe Ruddy Nelhomme. « Je suis persuadé qu’on a aujourd’hui une équipe très compétitive. La cinquième place ? Gagnons déjà les deux matchs de la semaine à la maison et on verra après », commente l’intérieur du PB86, enclin à la prudence. Pourtant, à l’image de son équipe, il monte en puissance ces dernières semaines (10,75 d’évaluation sur les huit derniers matchs). « Je pense qu’on arrive en forme au bon moment. Moi le premier. Mais on revient de tellement loin… » Raison de plus pour redoubler de vigilance.
Pratique
40e journée de Pro B, PB86 (8e, 21v-18d)-Saint-Vallier BD (18e, 12v-27d), mardi 15 avril, 20h aux Arènes. Arbitrage de MM. Bourgeois et Melab.
Photo Mickaël Planès
À lire aussi ...
Hier
Pour leur premier long-métrage commun, les réalisateurs Fréderic et Valentin Potier relèvent le défi du biopic et relatent avec justesse et (beaucoup) d’émotion la vie hors du commun des pianistes Diane et Audrey Pleynet.
