Justin Ingram : « Je peux mieux jouer »

Très discret contre Orchies, Lille et au Portel, Justin Ingram reconnaît qu’il doit élever son niveau de jeu pour le bien de l'équipe. À commencer dès samedi aux Arènes avec la réception de Rouen. Entretien.

Arnault Varanne

Le7.info

Justin, qu’arrive-t-il au PB depuis quinze jours ?
« Avant Lille et Le Portel, nous avons d’abord mal joué à la maison contre Orchies. A ce moment-là, nous étions sixièmes et jouions pour la cinquième voire la quatrième place. Maintenant, il va falloir remettre de l’agressivité dans notre jeu et se montrer durs. Il faut oublier les trois derniers matchs. Il nous en reste dix pour nous qualifier en play-offs. »

A l’image de l’équipe, vous êtes en difficulté. Est-ce lié à la naissance de votre fils, à votre aller-retour aux Etats-Unis ?...
« Non ! Je ne joue pas bien, ce n’est pas ma famille ou mon fils qui sont en cause. Cela arrive parfois… Mais j’ai la confiance de mes coéquipiers. Je sais que je peux mieux jouer et je vais le faire. On a dix matchs pour corriger le tir.»

Est-ce un problème physique ou plutôt mental ?
« On joue d’août à juin, comme les autres saisons. Je ne pense pas que notre passage à vide soit lié au physique. Maintenant, on est comme toutes les équipes de Pro B, un peu fatiguées mentalement. Nous devons donner plus, tout simplement, avoir une mentalité de guerrier. Ça commence par moi… Mais je ne doute pas. Il faut d’abord commencer par gagner contre Rouen. »

Quelle sera la clé d’un succès sur Rouen, qui joue son maintien et a aussi la pression ?
« C’est une équipe qui va venir ici pour faire la guerre. Il faut apprendre de ses erreurs et ne pas les reproduire. Toutes les adversaires qui viendront ici doivent se dire que ce sera compliqué d’y gagner. »

Apprendre de ses erreurs, est-ce que cela signifie davantage varier le jeu que contre Orchies, où vous avez pris 37 tirs à trois points ?
« On shoote beaucoup à trois points. Contre Orchies, peut-être que nous avons tiré un peu trop. Ce n’était pas des mauvais shoots, même s’il faut plus alterner. On doit faire des drive et servir les intérieurs, qui sont parmi les meilleurs de Pro B. »

La dernière possession face à Orchies, conclue par un tir raté de votre part à trois points, a-t-elle été jouée correctement ?
« On peut dire beaucoup de choses sur cette action. Pour moi, le tir était bon, j’en marque neuf sur dix des comme ça ! Avec du recul, peut-être que j’aurais fait différemment. Mais j’aime les shoots décisifs… »
 

Rouen comme un mort de faim

Giflé en début de saison à Saint-Eloi, le SPO Rouen ne tendra certainement pas l’autre joue aux Arènes. Depuis l’automne dernier, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de la capitale normande. Et plusieurs protagonistes ont intégré le casting du « réalisateur » Laurent Sciarra. Ses deux derniers succès face à Rouen et Boulazac ont donné au SPOR un peu d’air frais. Surtout, les coéquipiers d’un certain Gary Florimont semblent avoir trouvé en Justin Tubbs et Marvin Philipps des points de fixation offensifs de qualité. « Il faut aussi se méfier des Français, comme Gary (Florimont), Cairo, Kahudi », prévient Ruddy Nelhomme. Qui convient que « quel que soit l’adversaire », son PB86 est «dos au mur» et n’a d’autre alternative que de s’imposer pour raccrocher le wagon des play-offs. Pas simple puisque Poitiers évoluera peut-être sans Arnauld Thinon, blessé aux ischio-jambiers, -« il est très incertain »- et que Jeff Greer souffre d’une légère contracture à la cuisse. « Ces derniers temps, nous avons été défaillants sur une somme de petites choses, ajoute le coach poitevin. À nous de retrouver de la dureté défensive et de mieux négocier quelques ballons. »

Pratique
35e journée de Pro B, Poitiers Basket 86 (10e, 17v-17d)-SPO Rouen (15e, 13v-21d), samedi 22 mars, 20h aux Arènes. Arbitrage de MM. Karaquillo et Alouahabi.


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