Daigre : « Les hostilités sont lancées »

La candidate UMP-UDI aux municipales à Poitiers a présenté l'intégralité de son programme, ce soir, devant une salle comble aux Salons de Blossac. Jacqueline Daigre a énuméré ses principales propositions en glissant régulièrement quelques tacles au maire sortant Alain Claeys.

Romain Mudrak

Le7.info

Une chose est sûre, Jacqueline Daigre n'a pas apprécié de voir ses propositions, comme celles des autres candidats, être qualifiées de « projets paillettes » dans les dernières pages du programme d'Alain Claeys. Dans un chapitre intitulé « Pourquoi nous ne ferons pas... », le maire PS démonte une à une  les idées de ses rivaux à la mairie de Poitiers : téléphérique, transports gratuits, salle de spectacle, retour des voitures dans le centre-ville...

« Le maire se moque de ses concurrents. Il est méprisant », a rétorqué Jacqueline Daigre ce soir. Avant d'ajouter : «On me dit souvent que je suis trop gentille, ce n'est pas dans mon tempérament de critiquer les autres. Mais cette fois, le maire sortant a lancé les hostilités, je vais lui répondre. »

Les attaques ont été nombreuses, ce soir, à l'égard du député-maire, « 19e au palmarès des cumulards ». La candidate a rappelé avec quelle « condescendance » il a traité récemment « les chefs d'entreprise et les habitants de Poitiers Ouest lors qu'il a refusé de participer au débat que ces derniers organisaient ». Une seule explication à cela : « Le maire sortant ne supporte pas la contradiction. » 
 
Le public est venu nombreux pour écouter les propositions de Jacqueline Daigre :


Daigre par Redaction7
 
Dans son entreprise de démolition, Jacqueline Daigre a reçu les renforts d'un ténor de l'UMP national, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin : « Le même système est en place depuis presque quarante ans à Poitiers. L'alternance a toujours du bon. »

Une bonne partie de son argumentaire a porté sur la gouvernement Ayrault. Sécurité, emploi, fiscalité... Tout y passe. «Comme en 1977, les Poitevins sont déçus des politiques qui les gouvernent. A l'époque, la gauche en avait profité. Désormais, c'est notre tour. »

D'un point de vue économique, il a estimé « inquiétant que les plus gros employeurs de la ville soient des acteurs publics (CHU, Université, Ville), car les budgets publics de l'Etat et de la Sécurité sociale vont forcément diminuer dans les prochaines années ».

Sur le ton de la plaisanterie, Jean-Pierre Raffarin a cité un sondage : « 54% des Français voudraient une femme dans leur mairie... A Poitiers, on leur offre cette possibilité. »

Cette soirée a surtout été l'occasion pour Jacqueline Daigre de développer son programme. Jean-François Mayet, maire de Châteauroux, est venu défendre la gratuité des transports collectifs, une mesure qui a coûté « 200 000€ » dans sa commune de 50 000 habitants.

L'équipe de campagne de la candidate UMP-UDI a imprimé « le projet » intitulé « Des idées pour décider » à 54 000 exemplaires. Il est distribué depuis ce matin dans les boîtes aux lettres et consultable sur le site Internet www.jacquelinedaigre.fr. Une série de onze réunions de quartier démarrera dès ce mercredi, à 18h, à la maison de la Gibauderie. 

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