Le candidat centriste Eric Duboc a dévoilé, à son tour, le pacte programmatique qu’il entend mettre en œuvre s’il est élu à la mairie de Poitiers. Au premier rang de ses priorités, l’école, la sécurité, les transports et l’économie.
Le jour de la Saint-Valentin devait bien accoucher de quelque saillie verbale à propos. Eric Duboc s’est plié à l’exercice, confessant qu’au moment d’écrire son discours, il s’est aperçu que l’anagramme du mot « maire » était… « aimer ». «Et une campagne électorale est un moment d’amour. Nous sommes véritablement l’équipe qui aime Poitiers, car nous ne sommes pas dans une logique d’appareil politique.» Un tacle à peine voilé à ses adversaires, à droite comme à gauche. Le centriste de « Notre Parti c’est Poitiers » cultive la différence, sa différence avec les autres candidats à l’hôtel de ville.
Pourtant, il y a bien quelques points de convergence. Comme Alain Claeys, Eric Duboc fait de l’école sa priorité des priorités et du maintien du taux d’imposition une impérieuse nécessité. Comme Jacqueline Daigre, il entend initier une étude sur « un projet de grande salle culturelle et sportive de 4 000 à 5000 places », soumis, ensuite, à référendum. Last but not least, à l’instar de Christian Fraysse, il souhaite « annuler la vente de l’ancien théâtre et lui redonner une vocation culturelle ».
70 à 90M€ d’investissements
Au-delà, son « pacte municipal pour mieux vivre ensemble » tourne autour de vingt-cinq engagements et d’une enveloppe d’investissements comprise « entre 70 et 90M€ le temps de la mandature », -non ventilée pour le moment- pour la seule ville de Poitiers. Et Grand-Poitiers là-dedans, dont les compétences élargies se révèlent aujourd’hui indispensables ? « La présidence de l’agglomération, ce sera une autre campagne ! » On se contentera donc de ses propositions, du symbolique non-cumul des mandats (Eric Duboc n’en aura pas d’autre) à l’abandon pur et simple du projet de Bus à haut niveau de service (BHNS), en passant par la remise à plat du plan de circulation. « C’est le principal responsable de la dégradation économique du centre-ville », estime le centriste.
L’Historial, nouveau festival
De la revitalisation du plateau, il fait également une priorité, au même titre d’ailleurs que le développement économique. À l’en croire, il faut chercher du côté de « l’université et des centres de recherche, de la nouvelle zone d’activités économique ou de l’attractivité touristique » les leviers d’une croissance pérenne. Sur le plan de la tranquillité et la sécurité publiques, Eric Duboc veut créer des « équipes de médiation notamment nocturnes » et mettre en place de la vidéoprotection dans des lieux tels que les centres commerciaux des Couronneries, des Trois-Cités, la rue du Marché et les zones d’activités économiques.
Outre l’ancien théâtre, le projet de grande salle et l’Aérolis (téléphérique urbain), Notre Parti c’est Poitiers veut porter sur les fonts baptismaux « L’Historial », festival de culture et patrimoine d’une durée de trois semaines et « ouvrir le Musée Sainte-Croix sur la ville ». Les autres propositions de la liste « alternative et indépendante » se conjuguent sur le mode du « partenariat de confiance ». Avec les maisons de quartiers, les bailleurs sociaux, l’université, les acteurs du numérique, les associations sportives et culturelles. Le reste tient au vivre ensemble et se traduit par des «engagements solidaires». Son document, tiré à 40 000 exemplaires, va maintenant être distribué dans toute la ville. «C’est sur ce projet que se joueront les Municipales !» Premiers éléments de réponses dans les urnes, le 23 mars.