Les élus de l'opposition expriment leurs divergences

Les dix-sept délibérations de ce conseil communautaire ont été rapidement votées. A l'issue de la séance, les élus de l'opposition ont pu s'exprimer. Certains font part de leur « déception ».

Florie Doublet

Le7.info

Décidément, les conseils se suivent... et ne se ressemblent pas. Cette fois, les élus de l'opposition ont pu s'exprimer pour faire part de leurs « impressions » sur le déroulé des séances du Conseil de Grand Poitiers. Ironique, Maryse Desbourdes n'a pas hésité à rappeler le « couac » de la fin du dernier Conseil municipal de Poitiers. Alain Claeys avait levé la séance un peu vite... « Je n'ai pas préparé de discours, car je ne voulais pas revivre la situation de la dernière fois. Je dois dire que j'ai ressenti beaucoup d'hostilité dans cette assemblée. Il s'agit d'une assemblée anti-démocratique et assez machiste. Je suis sincère. Je ne demande pas à ce qu'on partage mes idées et mes convictions, mais les débats sont indispensables. » Ce soir, l'élue a enfin pu offrir son « cadeau » à Alain Claeys : un livre d'une élue d'Aubagne sur les transports gratuits qui s'intitule « Voyageurs sans ticket, liberté, égalité, gratuité ». Manque de chance, le président du conseil communautaire n'a pas eu l'air d'apprécier son présent et n'a pas daigné prendre l'ouvrage entre ses mains. Déçue, Maryse Desbourdes l'a lâché sur le bureau et a rejoint sa place...

Stéphane Braconnier a également fustigé la « toute-puissance » de la majorité. « Je vous remercie de nous laisser la parole.... Ce n'est pas si fréquent ! », a-t-il raillé. Robert Rochaud a lui aussi souhaité faire part sa déception: «Certaines décisions ont donné lieu à des débats et à des choix que nous n'avons pas partagés : les subventions attribuées à Ryanair, le financement de la LGV, la construction du viaduc, le choix d'engager la communauté pour 25 ans sur un loyer annuel de 800K€ pour l'extension des halls du parc des expositions... Dans ces débats, nous avons toujours été force de propositions, mais nous n'avons sans doute pas été assez convaincants puisqu'une majorité des élus ne nous a pas suivis... » Pour l'anectode, Alain Claeys a finalement quitté la salle de la Cité de la Traverse avec le livre offert par Maryse Desbourdes.

 

Des logements sociaux à la Chambre Régionale des Comptes

Grand Poitiers envisage de transformer les anciens locaux de la Chambre Régionale des Comptes, situés rue Scheurer-Kestner, en logements sociaux. Le projet, porté par le bailleur Logiparc, prévoit la création de dix-sept appartements de tailles variées (de deux à cinq pièces). « Une telle opération participe au rééquilibrage de l'offre de logements sociaux à l'échelle de la Ville de Poitiers et de son centre-ville, avec une offre à proximité des équipements, des commerces et des transports en ommun, assure Bernard Cornu, adjoint à l'Urbanisme. Cela permettra d'accueillir, dans ce bâtiment, des profils de locataires différents, comme des jeunes couples ou des familles avec enfants
Le bien appartient pour le moment à l'Etat. Il peut procéder à sa vente à un prix inférieur à sa valeur si le projet implique la construction d'une majorité de logements sociaux. Pour bénéficier de cette « décote », Logiparc a constitué un dossier qui sera étudié par la préfète Elisabeth Borne. Après plusieurs lectures par différents services (Direction départementale des Territoires, Direction départementale des Finances Publiques...), une convention pourra être établie entre le bailleur et l'Etat.
Toujours à propos des logements sociaux, Dominique Clément, maire de Saint-Benoît, a souhaité pousser un « coup de gueule ». « Nous envisagions la création de douze logements sociaux à l'Hermitage. Or, le projet a été attaqué par les riverains, ce qui n'est pas rare. Entretemps, le promoteur s'est désisté. Pire, le tribunal administratif a donné raison aux voisins. On ne peut pas nous demander de faire des choses d'un côté alors que les tribunaux se retournent contre nous de l'autre ! »

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