Les Grands-Philambins, du retard à l'allumage

Un centre commercial de 17 000m2 doit voir le jour sur la zone des Grands-Philambins, à Chasseneuil-du-Poitou. Mais le projet porté par des investisseurs privés subit des vents contraires. Entre recours administratif et fuite des enseignes, sa sortie de terre se complique.

Arnault Varanne

Le7.info

Gifi OK, Électro Dépôt KO. Si la première enseigne nationale s’implantera bien dans le futur « retail » des Grands-Philambins, à Chasseneuil, la seconde a jeté l’éponge à la fin de l’année 2013. Un nouveau couac dans ce dossier déjà très complexe. L’agent immobilier en charge de commercialiser les 17 000m2 -dix-huit lots commerciaux- le reconnaît, l’opération portée par l’EURL Sepic n’est pas un long fleuve tranquille. « Le projet a pris au moins six mois de retard », estime Jacky Brothier. En cause notamment, le dépôt d’un recours administratif d’une filiale d’Auchan, à la mi-2013. N’empêche, la réponse favorable de la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC), il y a tout juste un an, aurait dû mettre l’îlot commercial sur les rails. Sauf que l’instruction du permis de construire en mairie de Chasseneuil a duré près de six mois, ce qui n’est pas extraordinaire vu l’ampleur du projet. « Nous l’avons obtenu fin décembre », précise Jacky Brothier. Qui avance un nouveau calendrier de réalisation possible. « Le temps de lancer les appels d'offres, les travaux démarreront à l'été pour une livraison entre mai et juillet 2015, et une ouverture à la rentrée. »

Les Portes du Futur repartent

À l’instar du Printemps à Poitiers, les noms d’enseignes potentiellement intéressées pour s’y implanter circulent sous le manteau. Seulement voilà, jusque-là, aucune nouvelle signature n’est intervenue. Certes, l’environnement commercial des Portes du Futur, avec nombre de magasins spécialistes de l’aménagement de la maison et des vêtements, constitue un atout. Certes, la zone de chalandise, estimée à 280 000 personnes, doit faire saliver les investisseurs. Maintenant, la surabondance de mètres carrés commerciaux peut aussi les freiner.

D’autres sources évoquent l’émergence de nouvelles normes de sécurité plus contraignantes comme ultime repoussoir. Ce qui est sûr, c’est qu’au moment où Les Grands-Philambins patinent, son grand frère des Portes du Futur retrouve des couleurs. Les friches au nord de l’allée du Haut-Poitou disparaissent une à une sous l’effet de l’implantation d’une boulangerie à fort trafic et d’un discounteur. Reste à donner l’impulsion ultime, à savoir créer une passerelle entre la Technopole du Futuroscope -7 500 salariés- et la zone commerciale. L’idée d’une navette pendant la pause déjeuner suivrait son chemin. De là à convaincre des enseignes nationales du potentiel des Grands-Philambins, il ne faut pas pousser !
 

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