Center Parcs, sacrée union

Les élus de tous bords ont procédé, cet après-midi, à la pose de la première… planche du Center Parcs Nord-Vienne. Au programme, bonne humeur communicative et petites piques politiciennes à la tribune. L’union sacrée n’interdit rien !

Arnault Varanne

Le7.info

Ils sont venus, ils sont tous là, au chevet du projet touristique du siècle dans la Vienne. Claude Bertaud, bien sûr. Ségolène Royal, évidemment. Jean-Pierre Raffarin, aussi. Entourés d’une kyrielle d’élus, le président du Département, son homologue de la Région et l’ancien Premier ministre sont à l’heure exacte de l’avènement du cinquième Center Parcs français. Grâce à six marteaux déposés au sol, toutes les personnalités se ruent sur le mur en bois factice, avec comme mission de clouter la dernière planche. Dans une jolie cohue peu protocolaire, elles s’exécutent sous l’œil gourmand des objectifs.

L’union sacrée jusqu’au bout ? De façade, au moins. La Région n’a-t-elle pas accepté de remettre au pot, faute pour l’Etat de pouvoir tenir la promesse de l’ancien Président de la République d‘abonder la Société d’économie mixte à hauteur de 15M€. Si, bien sûr. Dans ce dossier, rien ne fut facile. Et ce ne sont pas les « quelques échanges tendus » qu’ont eu Claude Bertaud et Gérard Brémond -le PDG de Pierre & Vacances- par le passé qui attesteront du contraire. Le premier s’est comporté en rassembleur, capable de mettre autour d’une table une ancienne ministre et un ancien Premier ministre qui « s’apprécient » toujours autant.

« Quel président ! Quelle présidente ! »

Si Jean-Pierre Raffarin « aime les réunions de famille », comme il l’a laissé entendre de manière très visible, à la tribune de la salle cantonale des Trois-Moutiers, il aime aussi rappeler que ce fut lui l’initiateur du projet… et le premier à plaider la cause de la Vienne sur le couac lié au financement complémentaire. Allant même jusqu’à solliciter un rendez-vous à l’Elysée, puis à Matignon. « Quel président ! Quelle présidente ! (Ndlr : de Région) », a-t-il ensuite asséné à l’auditoire. Avec cette petite pique ultime : « J’espère que lorsque la Région aura un projet d’envergure, elle ira vers le Département… » Un discours plein d’humour et de sous-entendus que Ségolène Royal, le visage fermé pendant de longues minutes, a visiblement peu goûté.

L’ancienne candidate à la présidentielle de 2007 a, elle, préféré orienter son intervention vers les « contreparties demandées à Pierre & Vacances », en échange d’un engagement financier supérieur au montant initial. Elle sera « très vigilante » sur les emplois, le respect de l’excellence environnementale ou encore la formation des personnels… Jusque-là, tout est en règle. 70% des premiers marchés liés à la construction des cottages,  des équipements collectifs ou encore à la VRD ont été attribués à des entreprises de la Vienne ou de départements voisins. Jusqu’à mille salariés travailleront sur le chantier de Center Parcs à l’horizon du printemps 2014. Ouverture prévue un an plus tard…
 

  • Center Parcs, les grandes dates du projet :

 

À lire aussi ...