L’après-LGV se prépare maintenant

L’avenir des quelque 2000 salariés embauchés, dans la région, pour construire la LGV Sud-Europe-Atlantique, fait l’objet de toute l’attention de Cosea, Pôle Emploi, l’Etat et la Région. En jeu ? Leur permettre de dénicher un job à la fin de leur mission…

Arnault Varanne

Le7.info

A l’automne 2013 et à plus forte raison au printemps 2014, les travaux de terrassement du plus grand chantier d’Europe seront achevés. À partir de là, quelque 400 ouvriers auront pour mission de mettre le futur train à grande vitesse entre Tours et Bordeaux sur de bons rails. La question est de savoir combien des 2000 salariés actuels embauchés par Cosea et ses sous-traitants assureront la continuité. « Je souhaite qu’ils soient le maximum », indique Erik Leleu. À défaut, le directeur des ressources humaines du concessionnaire de la ligne esquisse deux autres pistes. « Certains salariés repérés par la hiérarchie se verront proposer des postes en CDI, en France et à l’étranger. Par ailleurs, entre 150 et 200 emplois devraient émerger avec la maintenance et l’exploitation de la ligne. »

L’enjeu n’est pas mince et c’est la raison pour laquelle tous les acteurs (Etat, Pôle Emploi, Région, Cosea) se mobilisent d’ores et déjà autour d’une plateforme d’appui aux mutations économiques, labellisée par l’Etat. Ce guichet unique vise à coordonner les efforts de tous pour permettre une insertion optimale des futur-ex de Cosea. Pour rappel, 60% avaient été recrutés alors qu’ils étaient chômeurs de longue durée ou titulaires des minima sociaux. A l’époque, Pôle Emploi et l’Opca Constructys avaient injecté 7,9M€, la Région abondant le plan de formation à hauteur de 8M€. D’ores et déjà, l’Etat a prévu de consacrer au minimum 300 000€ sur trois ans.

« L’argent, il y en aura !, rassure Dominique Morin, directeur régional de Pôle Emploi. Et si le chapitre 2 de l’histoire se fait comme le numéro 1, les conditions de réussite seront réunies… » Consciente que ce reclassement à grande échelle passera par la coopération des entreprises du BTP, la préfète de la Vienne et de région Elisabeth Borne met l’accent sur « les mesures du prochain contrat de plan Etat-Région » et la rénovation thermique des logements. Deux piliers indispensables, selon elle, pour relancer l’activité économique et l’emploi. « C’est un vrai défi », reconnaissent en chœur tous les acteurs.

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