L’« évadé du palais » court toujours

Soupçonné de tentative d’homicide, Abdelkader Azza, 34 ans, s’est évadé ce matin de la pièce où il attendait d’être entendu par un juge d’instruction. Selon le procureur de la République, il serait toujours dans l’enceinte du palais de justice. Mais introuvable…

Sur son casier, figurait jusque-là une condamnation, datant de 2004, à six mois de sursis pour violences conjugales. Depuis ce week-end, le destin judiciaire d’Abdelkader Azza a pris une tournure autrement plus « problématique ». Ce Poitevin de 34 ans est en effet soupçonné d’avoir frappé une femme d’un coup de marteau à la tête, après que celle-ci a refusé ses avances. Un acte qui, s’il est avéré, fait encourir à son auteur une peine de trente ans de prison.

Les jours de la « connaissance », transportée au CHU de Poitiers, ne sont pas en danger. Mais la victime devra observer une interruption de temps de travail de cinquante jours.

Semble-t-il dénoncé par sa propre compagne, le suspect a été interpellé, puis présenté ce matin au palais de justice. Alors qu’il attendait de rencontrer un juge d’instruction, il a profité de l’absence de garde à ses côtés pour s’échapper par une petite fenêtre, faire fi du dispositif de défenestration qui y était installé et s’éclipser par les toits.

Depuis 8h15, Abdelkader Azza est en fuite. Selon le procureur de la République, il serait toujours dans l’enceinte du palais. Mais les multiples coins, recoins et demi-étages de la structure n’ont pas encore dévoilé tous leurs secrets. « Le quartier est bouclé, indique Nicolas Jacquet. Il est peu probable que l'individu ait échappé à notre dispositif de sécurité. Mais il a pu se réfugier dans l'arrière-cours d'un commerce fermé en ce lundi. » Malgré l’incroyable déploiement de forces (GIPN, chiens, hélicoptère), l’individu, menotté et blessé à une jambe, est toujours introuvable. Un appel à témoins a été lancé. Il porte des vêtements beiges. Si vous le croisez, composez le 17.