Hier
L’exploit était tout près
Le PB86 a échoué de peu à se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe de France face à la JB Bourg (89-94), à l’issue d’une fin de match débridée.
Ils sont ingénieurs ou techniciens, conducteurs de travaux ou terrassiers… Plus de 1300 personnes, embauchées localement, travaillent pour le chantier de la LGV Tours-Bordeaux. Parmi eux, Cédric, 37 ans, chauffeur de tombereau, et Camille, 35 ans, juriste.
Tous deux ont des parcours très différents, mais partagent le même enthousiasme pour leur métier. « Moi, j’ai arrêté l’école en 4e, je n’ai même pas le brevet, déclare Cédric. Aujourd’hui, j’ai un salaire qui tombe tous les mois, je remplis mon frigo. Bref, j’ai le sourire ! »
Il y a sept ans, ce père de famille fuit la banlieue de Château-Thierry, dans l’Aisne. «Trafic de drogue, présence policière quasi inexistante, conflits permanents avec les «toxicos » de la cité… Je rêvais d’une vie meilleure pour ma femme et mon fils. » Il plaque son poste de foreur-mineur et s’installe dans la Vienne, près de Jaunay-Clan. « Je suis resté deux ans au chômage. J’ai fait des petits boulots, de l’intérim à la récolte des melons. Quand j’ai su que Coséa embauchait des conducteurs d’engins, j’ai sauté sur l’occasion. »
Camille, elle, a suivi un chemin moins sinueux. La jeune femme fait l’intégralité de ses études de Droit à Poitiers. Après l’obtention de son diplôme, elle rejoint la capitale, où elle exerce en tant que juriste pour une pépinière d’entreprises. « Plus tard, mon conjoint et moi-même avons eu besoin d’un retour aux sources. C’est comme ça que je me suis retrouvée dans le Poitou ! » En surfant sur un site d’offres d’emploi réservé aux cadres, Camille tombe sur l’annonce de Coséa. « Le job correspondait parfaitement à mon profil. C’était inespéré ! »
Un avenir incertain
Les deux salariés apportent leur pierre à l’élaboration de la ligne LGV. Cédric en soulevant des monticules de terre, Camille en rédigeant des rapports et en abreuvant de conseils les décideurs. « Mes journées ne sont jamais les mêmes, se réjouit la juriste. Financement, expropriation ou encore risques environnementaux, les dossiers ne manquent pas ! » L’ouvrier a, lui, appris à piloter une machine de près de quatre vingts tonnes. Pas question de faire le malin quand on est aux manettes d’un tel monstre. « Les règles de sécurité sont nombreuses et indispensables. Grâce à ce poste, j’ai appris à être à l’écoute, assidu, respectueux des codes. »
Cédric et Camille n’ont aucune idée de ce que l’avenir leur réserve. Ils ont signé un contrat à durée indéterminée de chantier. Autrement dit, ils restent tant qu’on a besoin d’eux. « Je suis prêt à partir sur d’autres chantiers, affirme le chauffeur de tombereau. C’est maintenant que je dois gagner de l’argent, pas quand je serai à la retraite. » Camille ne se pose même pas la question. « Je sais que j’ai la capacité de rebondir… chez Vinci ou ailleurs. Ce que je vis est une opportunité unique. Je suis dans l’instant présent. »
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