Hier
L’exploit était tout près
Le PB86 a échoué de peu à se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe de France face à la JB Bourg (89-94), à l’issue d’une fin de match débridée.
Ils fleurissent aux quatre coins de la ville. Ces derniers mois, les «drive» se sont développés à la vitesse de la lumière. Leclerc, Géant, Intermarché, Auchan et bientôt Carrefour (*)… Toutes les enseignes, ou presque, se sont positionnées sur ce nouveau segment commercial. Pourquoi une telle frénésie ? « Parce que c’est devenu incontournable », lâche sobrement Lionel Marionnet. Pour le directeur d’Auchan Chasseneuil, il n’est plus possible, pour un hypermarché, de ne pas tenir compte des nouveaux comportements de consommation. Lesquels sont motivés par la nécessité d’économiser de précieuses minutes sur son travail ou sa vie privée, et de mieux maîtriser son budget. Grâce à quelques clics sur Internet, depuis leur bureau ou leur canapé, les clients ont désormais la possibilité d’éviter les longues files d’attente. Sur le site dédié, tous les prix des produits enregistrés s’additionnent automatiquement. Chacun peut alors connaître à l’avance le montant de ses achats.
Malgré des capacités de stockage inférieures et un nombre de produits (7500 à Auchan, 6000 à Leclerc) plus limité qu’en magasin -moins de fruits et légumes frais, moins de produits hygiéniques, électroménagers et textiles-, le «drive» revêt un autre avantage non négligeable : l’intervention de l’employé dans la préparation des courses n’est pas facturée. Les tarifs sont donc identiques à ceux affichés dans les rayons des hypers. Fait étonnant, le panier moyen y est pourtant deux fois plus élevé. « L’explication est simple, éclaire Lionel Marionnet. Certains clients du magasin passent en caisse avec seulement du fromage et une baguette. Au «drive», les acheteurs font les courses «corvées» de la semaine, voire du mois. Quitte à gagner du temps, autant que ce ne soit pas pour deux ou trois produits. » Le gérant d’Auchan n’a aucun doute sur le succès du «drive» qui ouvrira ses portes le 20 mars à Chasseneuil. Il attend ainsi pas moins de mille clients par semaine… dans un premier temps.
Leclerc investit 4M€
Son homologue de Leclerc Poitiers, Vincent De Guitarre, a lui aussi fait ses comptes. « Depuis l’ouverture de notre «drive», en 2010, sa fréquentation a progressé de 30% chaque année », se réjouit-il. Forte de ce succès, l’enseigne a décidé d’investir 4M€ dans un nouvel entrepôt. Inauguré, en septembre prochain, à la hauteur du tripode de l’avenue de Paris, ce bâtiment devra répondre à une « demande grandissante » des consommateurs et accompagner une stratégie d’innovation indispensable au développement de la marque.
Cette révolution-là, tous, désormais, souhaitent l’embrasser. A l’heure du numérique et des nouvelles technologies, commander via son PC, sa tablette ou son mobile n’est plus un secret pour personne. « La grande majorité de nos clients sont jeunes et habitués à surfer sur le web », affirme Benoît Deliry, responsable du « drive » d’Auchan. Pour les autres, pousser un caddie et flâner dans les rayons continuera d’être une obligation. Et si, finalement, c’était aussi un plaisir ?
(*) Le drive Carrefour se situera au tripode, en face du Leclerc drive.
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